vendredi 28 mai 2010

Une plume et des larmes


-Deren -

Alors que nous nous réjouissions de la découverte du hangar des araignées mécaniques, la pièce se transforma soudainement, montrant une réalité différente.
Nous étions en fait dans une simple pièce de stockage, sans doute abusés par un sort d’illusion (bon en fait c’est le MJ qui avait mal lu son plan mais il fallait bien trouver quelque chose…)

Je repartis donc en exploration vers la grand-salle. Je remarquai qu’à intervalles réguliers des drows remplaçaient ce qui semblait être des espèces de sources d’alimentation, ces dernières étant manifestement instables au vu des précautions employées.

Je suivais l’un d’eux, toujours invisible, montant des escaliers à sa suite et parvenant dans une grande salle remplie de ces espèces de « batterie », certaines déjà vidées de leur énergie. La source (probablement une forme élémentaire de type électrique, un genre de Pikachu quoi) se situait manifestement dans une autre pièce, par contre…

Je revins faire un rapport à mes compagnons, arguant que l’explosion « fortuite » d’un de ces conteneurs pourrait constituer une diversion probante pour qu’ils puissent passer.

Ainsi, lorsque le prochain technicien revint changer l’ampoule la batterie, je le déconcentrai par télékinésie, lui faisant commettre une erreur. L’explosion fut au moins aussi spectaculaire qu’escomptée, plus même car malgré mes précautions (j’avais pris soin de m’abriter et de me tenir à bonne distance) je fus pris dedans !
S’ensuivit un joyeux chaos agrémentée d’une sympathique odeur de duergar grillé… Néanmoins aucune opportunité de se faufiler ne se présenta pour mes compagnons. Pire, de nombreuses troupes furent envoyées en renfort et j’aperçus l’Archimage Benzéma Benzenkaï qui vint lui-même surveiller les opérations du haut de la tour de contrôle, tandis que le technicien fautif était emmené avec des petits glapissements d’excuses et d’incompréhension qui sonnaient comme une douce musique à mes oreilles amusées.

La production n’était pas suspendue depuis 20 minutes (même pas le temps de se mater un épisode d’How I Met Your Mother tiens) qu’elle allait déjà repartir. Nous décidâmes dans la précipitation de profiter de la concentration en drows de la pièce pour tenter de passer en force en profitant de la surprise : j’amenai l’enchanteur elfe (invisible lui aussi) jusqu’à la salle aux sources d’alimentation et, pendant que j’en récupérai quelques unes pour un usage ultérieur, il en emmenait d’autres dans la grand-salle, les larguant sur les ouvriers et gardes tel l’Enola Gay balançant sa bombe sur Hiroshima…

Cette fois peu des personnes présentes dans la salle en réchappèrent.

Cependant une alarme se fit rapidement entendre ; pour l’infiltration, c’était fini…
Mais au moins nous pouvions progresser dans les couloirs, profitant de la panique.
Nous fûmes cependant rapidement interceptés par deux escouades drows sous perfusion de caféine (au vu des jets d’init’ de ouf dont ils nous ont gratifié).
Pendant que deux prêtresses lançaient des tempêtes de feu (enfin tentaient car Dinafaë parvint à contrer l’une d’elle) deux mages lançaient pour leur part des sorts d’Enchaînement d’Eclair…

Cela faisait beaucoup de dégâts élémentaires pour le groupe et Lady Azbeth fut instantanément réduite en cendres tandis que notre prêtresse et notre ensorceleur s’effondraient, hors de combat.

Le barbare était également blessé mais plus à même d’encaisser de lourdes blessures (il l’avait déjà maintes fois prouvé) et réanima notre guérisseuse tandis que le paladin cherchait à accaparer l’attention ennemie pour nous laisser le temps de nous réorganiser (à prendre l’aggro en somme).

Pour ma part j’avais su esquiver les sorts ennemis et entrepris, après une rapide concertation avec mes compagnons, de téléporter les blessés/morts vers la sécurité du Conclave : nous avions pris trop de blessures, trop vite. Ah, si nous avions eu le temps de lancer un Silence supplémentaire…

Revenu à Xoth Sarandi, j’attendis le retour de mes camarades manquants…
Ce qui s’est passé pendant ce temps dans les cavernes m’a été relaté par leurs soins.
Apparemment, les lanceurs de sorts ennemis lançaient leur magie la plus destructrice sur Edwin qui résistait tant bien que mal, soutenu par Regdar.

Quand vint le temps de partir, ce dernier put utiliser son pouvoir de Starborn pour s’assurer que sa pierre de refuge fonctionnerait sans délai.

Le paladin n’avait plus ce luxe… Il compta sur sa Volonté propre pour le mener à bon port… Las, cela ne suffit pas (la malédiction du 1 sur les jets hyper importants…).
Il se retrouva devant notre adversaire, le Colosse d’Ombre, dans un plan qui n’était manifestement pas le nôtre. La description qu’il en fit est incertaine et, malgré son courage, on la sentait teintée d’effroi. Le Colosse semblait être une entité de près d’une centaine de pieds de haut et constitué d’une noirceur insondable, d’une puissance et d’une malveillance sans équivalents. Apparemment il tenta de lui résister… Mais il fut impitoyablement broyé, sans aucune chance de s’en sortir.

Le barbare était revenu sain et sauf parmi nous, bien que l’absence d’Edwin l’affectât grandement physiquement (non pas parce qu’il était particulièrement sentimental mais toujours à cause du sort de Quête lancé à son encontre). Lorsque soudain son corps se révulsa et qu’il perdit connaissance, nous comprîmes que quelque chose de grave venait d’arriver.

Dinafaë, s’approchant de lui pour vérifier son état, trouva près de lui une plume.
Une identification magique révéla sa fonction : il s’agissait d’une plume des ailes d’Edwin, et elle pouvait nous mener à lui, à supposer qu’il soit encore de ce monde.
Edwin se trouvait en fait dans le plan Céleste, son plan d’origine depuis sa mutation ; il y avait été réintégré à sa mort, démuni de tout son équipement : armes de Starborn (gasp !), heaume de téléportation (re-gasp !), or (ça c’est vraiment dégueulasse)…

Nous parvînmes à le recontacter relativement facilement (le plan Céleste étant apparemment un endroit bien plus accueillant que ceux auxquels nous sommes accoutumés… je dis « apparemment », parce qu’il était hors de question que j’y mette les pieds moi hein !), il nous indiqua qu’il nous rejoindrait sous peu, le temps de se remettre… et de se rééquiper.

Le barbare sortit de son coma peu de temps après.

L’enchanteur fut ramené des morts au node le matin suivant.

Lady Azbeth, quant à elle, n’avait malheureusement pas cette possibilité et nous dûmes faire nos derniers adieux à celle qui nous avait accompagnés durant nombre d’aventures (non sans récupérer son bâton au passage, faut pas déconner…)

mardi 25 mai 2010

Chasse aux araignées


Nous optâmes finalement pour la recherche d'informations sur les araignées mécaniques.

L'occasion pour moi d'étrenner ma cape de protection et un puits portatif chaudement recommandé par Dinafaë...

Nous fûmes téléportés par le conclave, accompagnés d'un gnome mécanicien, sur un sentier serpentant sur le flanc d'une noire montagne.

Je décidai de faire mon job d'éclaireur et trouvai un peu plus haut une espèce de caverne. Au sol de celle-ci, je détectai une trappe habilement dissimulée dans le sable. Décelant le mécanisme d'ouverture je rameutais mes compagnons.

La trappe levée révéla (Dinafaë utilisant un sort de Silence pour plus de discrétion) une espèce de monte-charge s'enfonçant dans les ténèbres.

Toujours silencieux (et invisible et volant pour ma part) nous descendîmes dans l'obscurité.

Un chouette comité d'accueil nous y attendait : à peine arrivés nous fûmes attaqués par des drows et des duergars.
Nous eûmes juste le temps de voir un mage se ruer vers un dispositif, probablement d'alarme. Nous ne pouvions perdre du temps en supposition et ce qui suit l'amènera sans doute, même dans l'au-dela, à continuer à se demander "mais qu'est-ce qui s'est passé?"
En effet alors qu'il avait ouvert le couvercle d'un faux rocher, révélant un levier qu'il allait actionner je reverrouillais le couvercle magiquement. Il eut à peine le temps d'écarquiller les yeux de surprise que Dinafaë lui envoyait son "spécial" (une double colonne de feu maison) qui le réduisit à un petit tas de cendres.

Les autres opposants ne présentaient guère de résistance, mais un guerrier drow prit ses jambes à son cou, sans doute pour alerter ses compères. Je me lançais un sort accélérant grandement ma vitesse de déplacement et le rattrapait en peu de temps. Il fallait l'arrêter, mais j'avais un dilemme... Je pouvais le frapper mais sans interrompre forcément sa force ou lui bloquer le passage, quitte à subir ses ripostes.
J'optai pour la seconde option en priant pour que mes camarades n'en aient pas pour trop longtemps...
La surprise de me voir apparaître et l'attaquer ne submergèrent pas le guerrier bien longtemps, et très vite sa supériorité à l'épée se fit sentir, ainsi que l'opportunité de s'être une nouvelle fois prémuni du poison. Je commençais sérieusement à faiblir quand la partie droite du torse de mon adversaire décida de faire sécession de celle de gauche, aidée par un fer de hache familier : Regdar avait fini par se joindre aux festivités.

La fouille ne révélait rien d'intéressant.
Progressant dans les couloirs (à nouveau invisible), je parvenais à une salle gigantesque qui était manifestement le lieu de fabrication des araignées : des chaînes de montage impressionnantes faisaient face à des forges gigantesques où fourmillaient des dizaines de duergars, sous la protection vigilante de surveillants drows. Une vaste salle d'observation surplombait l'ensemble, permettant aux "maîtres" de contrôler le bon déroulement des opérations.

Je revenais faire part de ces informations à mes camarades quand des bruits de pas se firent entendre. Furtivement je décelais trois prêtresses emmenant un prisonnier très, très mal barré vu son escorte.
Tous ensemble nous décidâmes de leur faire une petite suprise...

Autant une prêtresse (et particulièrement une prêtresse drow) peut être redoutable préparée, autant prise au dépourvue elle montre des limites que je ne soupçonnais pas... Le combat fut vite réglé.
Le prisonnier (drow lui aussi) nous donna de maigres informations sur l'usine. Le barbare et moi-même étions d'humeur joueuse lui demandâmes quelques précisions, d'abord gentiment... ensuite moins... Cela ne délia pas la langue du malheureux dont ce n'était vraiment pas le jour. Il continua de faire se forte tête, et en représailles nous la lui détachâmes des épaules.

Revenant sous nos pas pour cacher les cadavres nous tombâmes au détour d'un couloir sur une porte qui n'était rien moins que le hangar des araignées métalliques!
Nous les détaillâmes avec le gnome, les essayâmes même.
C'était une découverte capitale pour la suite du conflit.
De nombreuses questions sur la suite des événements nous assaillaient mais pour ma part, celle que j'avais en tête était : comment ramener l'une d'elles à Xoth Sarandi?