mercredi 29 septembre 2010

Dragon vs Dragon

- Dinafaë -

Nous nous préparions donc a un combat qui promettait d'être mémorable. Nous allions combattre un Grand Dracossire Rouge (Yahven) au côté d'un Grand Dracossire d'argent (Georgette).

Cela nous pris moins d'une minute pour être fin prêt (peaux de pierre, vol, image mirroirs, flou, ...) et Deren était visible ...
Dinafaë : "Deren tu es malade?!?"
Deren : "Ben non ... pourquoi?"
Regdar : "T'es noir?"
Tous les autres : " ... ... ... "
Dinafaë : "Ce que veux dire Barbounet c'est qu'on te voit, et c'est très troublant!"
Deren : "Oui, pour une fois je suis certain que nos ennemis sont insensibles à mes sorts d'invisibilité, alors je ne me suis pas cassé le cul à les lancer!"
Regdar : "T'es noir mais t'es neuf"
Deren : "J'ai plus d'un siècle quand même! Enfin cela me touche que tu me trouve si jeune!"
Dinafaë : "Non il veut juste dire qu'il te voit et que tu as huit clones"
Edwin : "Arrêtés vos enfantillages, les voilà"
Tous les autres : "les?"
Edwin : "Je sens Yahven et 8 autres dragons plus vieux que les premiers que nous avons déjà battus" (NDLR : les 8 sont des adultes, les fils ainés de Yahven)
Deren : "Oui, je les vois ... heu ... vous êtes vraiment certains de vouloir combattre"
Edwin, lui mettant une petite tape dans le dos : "Ne laisse pas la peur t'envahir! On y va!"
Deren : "Vers l'infini et au delà!"
Deren, Edwin, Tumeriel et Georgette s'envolèrent au dessus du cratère du volcan.

Dinafaë : "Allez-y, je torche Barbounet qui s'est encore chié dessus et on vous rejoint"

Dinafaë pour Barbounet : "Faudrait peut-être qu'un jour tu commence le combat en même temps que les autres non? Allez, go, go, go Regdar. Les autres sont déjà en train de se faire cramer les miches"

Georgette et Edwin encaissent le souffle de Yahven et ripostent, Edwin avec son épée (il en profite aussi pour mettre Yahven entre lui et les deux enfants de Yahven soufflant vers lui) et Georgette par un souffle de froid qui fait très mal, elle encaisse par la suite les souffles de ses deux "petits" dragons.
Deren évite les souffles des deux dragons qui sont sur lui.
Tumeriel encaisse les soufles de deux dragons puis souffle a son tour!

Edwin continue a jouer les moustiques autour de Yahven (et semble faire mouche ... en tout cas plus que à quoi Yahven devait s'attendre d'un si petite créature) protégé des attaques des deux autres dragons par son armure et sa foi.
Georgette se lance toute griffe et gueule dehors contre Yahven qui lui commence a incanter un sort qui risque de faire très mal à mes compagnons.
Pas de chance pour lui je connais et ai mémoriser ce sort moi aussi ... je le lui contre donc aisément.
Barbounet vole vers Yahven et y ajoute son grain de sel.
Deren frappe Yahven aussi et perd quelques clones sur les attaques de ses deux adversaires supplémentaires mais ne subi aucun dommage.
Tumeriel lui s'est éloigné un peu suivi de ses deux adversaires.

Yahven a déjà l'air mal en point et Edwin a pris assez cher sur son premier souffle mais tant que le Grand Dracossire rouge ne souffle pas de nouveau il ne risque rien ... surtout si Yahven n'attaque pas!

Et c'est justement ce qu'il fait, Yahven gesticule mais n'attaque pas!
Edwin se demande bien ce qu'il fait mais ne reconnais pas cette manoeuvre et attaque donc de nouveau.
Deren reconnais le sort de guérison suprême que Yahven est entrain d'incanter et tente de le dissiper ... sans succès!
De nouveau pourtant le sort de Yahven est contré par votre dévouée prêtresse ... Yahven s'en rendant compte me jette un regard qui en dit très long sur mon sort si nous n'arrivons pas à le battre!
C'est a ce moment là que Georgette lance un froid sur la bataille ... Là c'est sûr elle s'y connais pour givrés tout le monde sur place : elle souffle de nouveau et Yahven qui ne s'y attendais pas si tôt prend tout de plein fouet et tombe mort sur le coup! (biensur elle en a fait profiter aussi un peu les deux fils de Yahven les plus près)
Les 8 fils de Yahven voyant cela rompent le combat et s'enfuient (enfin tentent de le faire). Barbounet qui n'avait pas encore agit en abat un sur le coup (Ben oui il a eu subitement envie de manger du Dragon ... Et quand Regdar a faim, il ne vaut mieux pas être devant lui!).
Tumeriel se débarrasse lui aussi d'un de ces adversaires.

Ils sont 6 à s’enfuir ... et nous sommes 6! Nous décidons d'en poursuivre chacun le un!

FLASH SPECIAL
Nous interrompons ce programme car notre envoyé spécial Joe Bidjoba nous informe qu'il est en direct du paradis des Dragons pour une interview exclusive.

mercredi 22 septembre 2010

Des Dragons et des noms (imprononçables)


-Deren-

Notre retour à Xoth Sarandi suscita une grande excitation de la part du Conclave : en ramenant le trône de feu Noctulus (enfin feu feu Noctulus puisqu'il était techniquement déjà mort) nous avions enfin une quantité suffisante de Tenebrum pour leur permettre de concevoir une arme anti-Darkspears!
Il ne leur faudrait que quelques jours pour la mettre au point...

En attendant, chacun d'entre nous employa une partie de son temps à vaquer à ses occupations favorites :
- Regdar à fabriquer des bombes et à boire (et à...)
- Edwin à lustrer son armure et à prendre des cours de danse de salon pour son mariage
- Dinafaë à tenter d'entrer en contact avec sa déesse, mais elle tomba chaque fois sur le répondeur semble-t-il...
- l'Elfe... il avait disparu sitôt revenu à Xoth Sarandi, nous supposâmes qu'il était parti vider sa(ses) bourse(s)
- Quant à moi je ne chômais pas, tentant de trouver un moyen de chevaucher un cauchemar sans me brûler le fondement, étudiant les arcanes tout en me tenant au courant des rumeurs provenant du champ de bataille devant Crom Kalamar...
Le prophète des Drows (commandant en chef des armées), que l'on appellera Pacorabann, avait notamment été aperçu, ainsi que Bastirak et ses acolytes drows, dont le guerrier à la faux (qui sera lui appelé : "Drohalafo").

Les ingénieurs du Conclave, de leur côté, étaient à l'oeuvre pour apprendre à se servir de notre specimen de Mecharaignée (oui c'est moi aussi qui ai trouvé ce nom-là) ou mettre au point des techniques pour les combattre.

Enfin, à mon immense joie, le splendide bouclier des Terres Topazes que j'avais commandé était finalement arrivé, et mon armure de Starborn était elle aussi prête...
Dans mon équipement flambant neuf je me sentais presque indestructible (presque...), et pour tout dire j'avais hâte d'en découdre!
Ainsi, quand revint sur le tapis le sujet du Dragon d'Argent prisonnier je me montrai plus qu'enthousiaste (d'autant qu'en général, Dragon signifiait trésor!)

Notre équipe de choc se téléporta donc dans la Vallée des Dragons, à quelques dizaines de lieues du mont... Durak je crois (décidément, les noms et moi...)?
Les verdoyantes collines s'étendant autour de nous cédèrent bien vite la place à un paysage plus rocailleux, tandis que j'entamai ma traditionnelle phase d'exploration...
Celle-ci tourna court car bien vite une forme ailée me repéra avec une précision presque surnaturelle...
Tandis qu'un Dragon Rouge de belle taille fondait sur moi je me téléportai "courageusement" vers mes camarades, une boule d'angoisse à l'estomac (l'effet Dragon... une chance que je n'aie pas été tétanisé par la peur!)

Je me sentais nettement plus serein en groupe! D'ailleurs nous eûmes tôt fait de venir à bout de l'imposant reptile, notamment grâce à de nombreuses protections contre le feu. Il était toujours agréable de constater nos progrès... Six mois plus tôt, cette créature nous eut probablement décimés sans coup férir!
Mais nous n'eûmes pas vraiment le temps de nous congratuler car bientôt Edwin détecta les auras maléfiques de six nouveaux Dragons...

Courageux mais pas téméraires nous optâmes pour un enfouissement dans le sol, l'escadron mortel passant à plusieurs reprises au dessus de notre position...

Le calme revint finalement mais nous eûmes le réflexe de vérifier qu'aucune présence n'était plus à proximité... Grand bien nous prit car l'un d'eux était resté posté près de notre cache!
Ainsi préparés nous pûmes fondre sur lui. Il eut à peine le temps de souffler (aux sens propre et enflammé du terme) qu'il tombait à son tour, les assauts conjugués du Barbare, du Paladin et de votre serviteur faisant merveille.

Je dépeçais les deux cadavres en songeant au profit toujours appréciable procurés par la vente de protections en peau de dragon...

Il nous restait néanmoins une longue distance à parcourir pour arriver au Pic. Pour accélérer la cadence nous acceptâmes l'idée de Dinafaë qui semblait absolument tenir à nous transformer en formes vaporeuses... la détection du mal d'Edwin nous permettrait, elle, de nous tenir à distance de ces affectueuses bébêtes.
Il sentit notamment le passage du grand Dragon Rouge (qu'on appelera Léon), parti à la suite d'un cri d'alerte d'un de ses acolytes et à côté duquel nos précédents adversaires étaient aussi impressionnants que la poitrine de Jane Birkin face à celle de Pamela Anderson.

Nous parvînmes après quelque temps au pied du pic. Consultant mon grimoire, je décidai de tenter un sort de Communication à distance avec la Dragonne d'Argent (dont je ne connaissais que le nom, qui sera pour l'occasion Georgette). Ce sort étant éprouvant, je faisais au plus court:
"Wesh gross bien ou bien? ns c les starborns tkt on vi1 t pécho t où lol, ta pa 1000000po mdr" (en fait c'étaient les mots qui étaient comptés, non les lettres, mais tant pis).
Ce à quoi elle me répondit que mon langage était navrant, que la jeunesse ne savait plus parler correctement, et accessoirement qu'elle était au coeur de la montagne, laquelle était en fait un volcan en éruption.

Nous nous enfonçâmes dans le flan de la montagne, progressant sans peine dans les couloirs trop étroits pour les reptiles, la température montant au fur et à mesure de notre descente (joli paradoxe).
L'un d'eux (tunnel, pas paradoxe) déboucha enfin dans une salle aux proportions titanesques, au fond de laquelle on pouvait distinguer quantité d'or reflétant faiblement les coulées de lave proches.

Alors que nous nous approchions, le trésor nous apparaissait de plus en plus mirifique... De ma vie entière je n'avais jamais vu autant de richesses concentrées en un même endroit. Et dire qu'elles étaient laissées sans surveillance!
J'aurais donné cher pour voir la lueur qui devait briller dans mon regard en cet instant...

Néanmoins je n'en perdais pas toute prudence et je vérifiai la présence d'un éventuel système de sécurité... Je ne fus pas déçu : après fouille minutieuse je décomptai plus d'une cinquantaine de sorts d'alarme et autant de glyphes de garde! De quoi réduire en charpie n'importe quel intrus, fût-ce un Dragon, ce qui était sans doute le but avoué. Autant dire qu'il m'aurait fallu des jours, voire des semaines pour tout désamorcer/dissiper!
Notre chemin était complètement barré, sans que nous ayons décelé la moindre trace de la prisonnière...

Je parvins à identifier une zone "sûre" au milieu de tous ces dispositifs, permettant de continuer notre progression. Je nous y téléportai sans attendre.
Nous étions désormais entourés de montagnes d'or, et pouvions enfin voir le fond de la pièce... Et la cage qu'elle recelait!

Dans cette cage, une femme à la beauté renversante se tenait, mains menottées, entièrement nue. J'en aurais presque oublié le trésor... Enfin deux secondes quoi.
Elle tenta de nous parler mais aucun son ne nous parvenait. Une identification magique nous apprit que la cage empêchait toute magie d'être lancée de l'intérieur comme de l'extérieur. Elle se trouvait de plus au milieu d'un sort de Zone de Silence, ce qui expliquait le mutisme de la captive. J'essayai tant bien que mal de lire sur ses lèvres, mais elle s'exprimait manifestement en draconique, langue qui m'était inconnue.

Je tentai de résoudre ce problème en dissipant la zone de silence, malgré de maigres chances de succès en raison de la puissance de son lanceur...
A ma grande satisfaction, j'y parvins toutefois!

D'une voix cristalline, Georgette (oui ça casse un peu le charme) murmura un mot en draconique qui phonétiquement s'approchait de "Grph'tkl'rrrt" (ça ressemblait vachement à du flamand en fait).
Instantanément toutes les alarmes et tous les glyphes disparurent.

Ce qui signifiait qu'on pouvait approcher de la dragonne (osef) mais surtout que LE TRESOR ETAIT DESORMAIS SANS PROTECTION!!!

Tâchant de maîtriser l'aubergine qui se manifestait dans mon pantalon, je dévorai des yeux toutes les merveilles qui semblaient m'appeler : des épées à la garde ouvragée d'or, des calices incrustés de rubis, des cascades de joyaux... En cet instant de parfaite félicité (pour un voleur, s'entend), j'étais en état de grâce et mon oeil jaugeait à une vitesse dont je ne l'aurais pas cru capable tous les merveilleux objets devant moi (ah le 20 sur le dé qui fait plaisir). Mentalement je les classai par ordre décroissant de valeur et de puissance, et dans la foulée je commençai à remplir mon puits de poche en suivant ce classement.

Mes compagnons durent m'arrêter (il leur fallut s'y mettre à trois, il parait que je beuglais "GAVAAAAAGE!!!" depuis dix minutes sans discontinuer) pour me rappeler que nous avions toujours le problème de la bonnasse prisonnière.

Dinafaë avait tenté de forcer les barreaux de la cage grâce à son don de Starborn (et ses séances de muscu), mais pour la première fois, même cela n'avait pas suffi...
La force inutile, la magie inopérante, la clé de la cage qui, selon Georgette, était en permanence portée par son gardien... L'équation semblait insoluble.

Si mes compétences de crochetage ne purent venir à bout de la serrure, elles m'indiquèrent néanmoins que cela tenait au fait que le verrou ne contenait aucun mécanisme à proprement parler : il ne s'ouvrirait que sur un mot de commande ou l'insertion d'un élément bien particulier... un objet? une substance peut-être? Je n'étais pas assez calé en Alchimie pour le déterminer précisément.

Nous essayâmes un peu tout ce qui nous passait par la tête : des pièces d'or, des lames de couteau, de l'huile de vidange de golem mécanique, du saucisson sec, du liquide vaisselle, de l'urine de sphinx (mais pourquoi avais-je cela dans mon sac?), rien n'y faisait, et le temps jouait contre nous : le Dragon Rouge ne tarderait sans doute plus à revenir.

Fut-je à ce moment inspiré ou simplement poussé par le désespoir? je ne saurais le dire, pourtant j'eus soudain l'idée d'utiliser la peau des Dragons fraîchement récupérée pour en extraire du sang afin de l'appliquer sur la serrure.

Quelle ne fut pas ma surprise (et mon immense, immense, immense fierté!) de voir le verrou s'ouvrir dans un cliquetis presque magique!

Le même traitement permit d'ouvrir les menottes, libérant enfin Georgette qui, après nous avoir remercié (je notai dans un coin de ma tête que je saurais lui rappeler sa dette au moment opportun) et avoir été complètement guérie par Dinafaë, reprit alors sa forme draconique. Elle était tout simplement gigantesque, impressionnante, stupéfiante, à en couper le souffle.

Lorsqu'elle s'ébroua les ailes dans un rugissement de joie et de rage mélangés, signifiant qu'elle avait hâte d'en découdre, nous eûmes tous envie de plaindre son futur adversaire (fût-ce un Grand Ver Rouge) et fûmes soulagés à l'idée d'être de son côté, et non contre elle...

Un combat épique allait avoir lieu, et nous y allions y prendre part!

Rencontre avec un demi-dieu

-Deren-

A compléter, bientôt!

lundi 6 septembre 2010

Prom'nons nous dans les bois...


- Deren -

Imaginez un endroit déprimant, sinistre et malsain au possible. Oui, le pire de ce que vous puissiez vous figurer. Multipliez cela par dix et vous obtiendrez une description assez fidèle du plan de Noctulus.
Même moi qui avait passé plus de 100 ans dans un monde souterrain infesté d'araignées géantes, je ressentis un sentiment d'abattemment en découvrant le paysage qui s'offrait à nous. Une lande désolée sur laquelle tentait chichement de survivre quelques plantes malingres et contrefaites; un soleil si pâle qu'on le croirait malade, diffusant une pâle lumière blafarde dans un ciel d'un gris de cendre, parcouru par de menaçantes formes ailées.
Et, par dessus tout, cette désagréable (mais familière, en ce qui me concernait) et tenace impression de souillure, comme si vous étiez plongés vivants dans une mixture composée de sang, de liquide séminal et d'excréments d'un homoncule dégénéré. Cela eut pour effet de m'indisposer quelque peu, mais je m'abstenais bien de me plaindre au vu du paladin qui vomissait tripes et boyaux et semblait manquer de s'évanouir à tout instant.

A quelques lieues de notre point d'arrivée nous pouvions discerner les faibles volutes de ce qui semblait un hameau, ce dont nous eûmes la confirmation en nous approchant. Les habitants avaient un tein de craie difficilement obsversable sous une épaisse cousse de crasse. Dans leurs yeux, seul pouvait se lire le désespoir. Ils acceptèrent tout de même de nous renseigner sur ce monde merveilleux et ses environs. Le château de Noctulus était situé plus au Nord, ce qui allait nous obliger, pour nous y rendre, à passer au large d'une forêt sinistre puis devant une nécropole (probablement pas non plus le lieu le plus festif du coin) avant d'atteindre des marais puis, enfin, Noctulus dans son palais dont la forme évoquait sans équivoque le Colosse décrit par Edwin...
Tout un programme. Nous proposâmes notre aide aux paysans mais force fut de constater que la seule manière d'améliorer leur sort eut été de mettre fin à leurs misérables existences.

Chemin faisant nous passâmes, comme l'avaient indiqué les paysans, près de la forêt. Nous ne nous y serions probablement jamais attardé si nous n'avions entendu une voix nous appellant, non loin...
En nous approchant précautionneusement nous eûmes la surprise de découvrir que la voix venait d'un corps démembré et attaché à une potence. Alors que je commençais à siffloter "Always Look At The Bright Side Of Life", le cadavre parlant nous expliqua qu'il avait jadis été un paladin de Caldraza (ce que me confirma l'épée brisée, richement décorée, que je trouvai près de lui), venu il y a bien longtemps pour mettre un terme au mal qui hantait ces lieux (je lui demandai, juste pour être sûr, si sa quête avait tourné comme il le souhaitait. Le malandrin ne me répondit même pas.) Initialement, il voulait occire une bande de sorcières (en tout cas c'est ainsi qu'il les décrivit) qui venaient jusque Caldraza jusque pour voler des âmes de nourrissons et s'en repaître. Vu l'état des grouillots du coin, je comprenais leur goût pour la nourriture exotique, fût-elle spirituelle!

EVIDEMMENT le paladin se proposa spontanément pour l'aider à recouvrer son âme... et puisque le Dragon le suivait comme un ragondin domestique et que Regdar n'avait pas son mot à dire, autant préciser que l'affaire était entendue!
Nous entrâmes donc dans l'hospitalière forêt, dont les arbres à l'apparence à la fois calcinée et purulente et aux formes tourmentées semblaient n'attendre que de fondre sur nous.
Nous ne tardâmes pas à retrouver les créatures maléfiques qui procédaient, en dansant autour d'un vaste chaudron, à quelque rituel démoniaque (envoûtement, dévoration d'âme ou pire, écoute d'un disque de Patrick Juvet à l'envers)...
Avec notre style particulier ("on va tous leur défoncer la gueule!!!!") nous entreprîmes de savantes manoeuvres stratégiques qui résultèrent en un déferlement de pains sur la tronche de notre elfmajguerrier préféré; il faut dire que le pauvre cumulait! non content d'avoir tenté d'approcher furtivement des créatures qui pouvaient voir l'invisible, il avait également attiré en volant des espèces de gargouilles zombies, jalouses de leur prédominance dans les airs, et qui sentaient son énergie vitale!
C'était bien par envie d'en découdre que nous évitâmes de rester là à nous moquer de notre camarade, digne Pierre Richard s'il en fallait.
Le combat démarra mal avec la capacité manifeste des gargouilles à amenuiser peu à peu le pouvoir de nos objets magiques jusqu'à destruction (en réalisant cela nous emîmes tous un bruit très distinct de contraction testiculaire, oui, oui, même Dinafaë) et le passage des sorcières dans le Plan Astral, plan duquel elles pouvaient manifestement nous frapper sans problème.
Bref, les choses semblaient particulièrement mal engagées... Je mis à exécution, en accord à l'unanimité avec moi-même, un plan pour voler le chaudron qui, je le pressentais, contenait les âmes de leurs victimes.
Je pensais ainsi les affaiblir... En fait je leur mis juste les nerfs.

Cela eut au moins le mérite de focaliser leur attention tandis que le paladin déployait une zone de sanctuaire autour de nous. Même moins efficace qu'à l'accoutumée sur ce plan maudit, elle nous permit de prendre, lentement mais sûrement, l'avantage. Au coeur de la bataille, nos automatismes (à défaut de nos plans) étaient rodés : Edwin, symbole vivant du bien dans son armure étincelante, subissait (sans quasiment aucun dommage) la plupart des assaut ennemis, tandis qe Dinafaë faisait fuir les gargouilles et que nous frappions les sorcières. Je pus à cette occasion encore me féliciter d'avoir rendu ma lame éthérée car ce fut là une qualité inestimable dans le combat! La victoire fut bientôt nôtre et les quelques créatures survivantes s'enfuirent en nous maudissant.
Nous avions finalement défait le mal qui rongeait la forêt et pouvions ainsi rendre la paix aux âmes du chaudron, torturées pendant des années.
A quelques mètres de la clairière nous découvrîmes les montures des sorcières en la présence de majestueux Cauchemars. Leurs crinières de feu, leurs regards mauvais me les rendaient beaucoup plus sympathiques que les montures célestes offertes par l'empereur des Terres Topazes! Simple question de classe...
Je négociai avec l'une de ces montures infernales sa liberté en échange de son aide ultérieure durant quelques années...
Il accepta, non sans m'avoir proposé de le chevaucher, ce qui m'aurait très probablement gravement brûlé... Je sentai que nous allions bien nous entendre! Je n'avais toutefois aucune certitude qu'il tiendrait parole... ce que je tournai en dérision en libérant tous ses congénères, sans contrepartie cette fois!

Nous sortîmes des bois sans autre mauvaise rencontre, et durant tout le chemin de retour je m'imaginais apparaissant à la Grande Bataille de Jehannum sur mon cheval de feu...
Faute de dragon, un Cauchemar m'irait très bien!

jeudi 2 septembre 2010

De la glace aux ténèbres


Déjà presque trois mois que le dernier post a été rédigé!

Il faut dire que nous avons eu quelques résumé de séances de retard (enfin, surtout, les autres rédacteurs hein... *sifflote*), tout ça conjugué avec une trève estivale...
Je vais essayer de combler les quelques lacunes de l'histoire pour être à jour pour la reprise!

- Deren -

Nous nous trouvions donc au fin fond de la tour de Bastirak, au milieu d'une vaste salle d'où partaient plusieurs tunnels, chacun pointant vers une porte dimensionnelle de destination inconnue.
Mes camarades étaient assez frileux à l'idée de l'exploration que cela pouvait représenter, quant à moi la perspective d'un nouveau blob me rappelait cruellement que je ne disposais que d'un seul anneau de souhait...

Nous remontâmes en haut de la tour histoire de passer nos nerfs sur l'hydre (une copine de Martine, sans doute). Quelle ne fut pas notre surprise de constater qu'elle s'était trouvée une petite copine!
"Plus on est de fous, plus on rit"... La bataille ne dura pas bien longtemps et j'ajoutai pour ma part une nouvelle dent à ma collection, laquelle commençait à devenir plutôt intéressante...

Par contre, point de Bastirak, ni de sa fratrie en "Ak". Ils avaient tous pris la poudre d'escampette. Quel manque de savoir-vivre!

De retour à Xoth Sarandi bredouilles (ou broucouille, comme on dit dans le Bouchonnois), nous en profitâmes pour faire le point sur nos priorités : nous avions la possibilité de secourir un dragon d'argent ou d'aller faire un peu de tourisme sur un plan négatif.
Enfin un plan où la lumière du jour ne m'indisposerait pas, enfin je le supposais!
Avant de partir j'en profitai pour faire quelques acquisitions : un Masque des Mensonges (pourquoi personne ne fut surpris quand je racontais cela?), des bottes d'indétectabilité sonore et olfactive (grosse économie sur le parfum, gain de temps sur les douches...), ainsi qu'un anneau de Magie de Bataille, permettant de détecter automatiquement les sorts lancés près de moi et me donnant la possibilité d'en annuler ou en rediriger un, et finalement une tunique de résistance.

Une fois prêt, nous nous téléportâmes dans le plan de Noctulus.