mercredi 7 octobre 2009

Journée noire...


( - Deren - )

Voilà une journée noire comme j’espère ne plus en revivre avant la fin des temps… Enfin, de MON temps.
C’est bien simple, tout est allé de travers.
Ca avait commencé avec mon imbécile de mentor en magie qui avait prétendu que notre palouf préféré pouvait faire sa fête à ces prétentieux Ducs de Fer.

C’est vrai aussi que j’aurais pu la fermer, de mon côté. Mais leur suffisance m’insupportait. Que les drows prennent de haut les autres races, passe encore. Mais l’inverse, nom d’un chien ! Même si je hais les miens, mes gènes criaient de leur rabaisser leur caquet.
J’y réfléchirai à deux fois dorénavant…
J’aurais pourtant dû m’en souvenir : l’orgueil et la roublardise vont rarement bien ensemble.

Après la monumentale volée que nous nous sommes prise, nous comptions rejoindre notre mystérieux contact à l’Auberge Verte, à l’extérieur de la ville. C’est alors que le deuxième (et loin d’être le dernier) pépin du jour nous est tombé dessus, sous la forme d’une araignée monstrueuse nous attaquant des toits.
Elle a commencé à aligner le mage ; je fus le plus prompt à réagir et presque d’instinct j’ai balancé la sauce : une boule de feu XXL pour faire une brochette d’arachnide (je suis allé à bonne école…). Mais cette sale bête a résisté au sort !
Les autres sont montés… pour la descendre, si je puis dire, pendant que je me mettais à couvert…
Est-ce la frustration, la peur ? Toujours est-il que lorsque j’ai bandé mon arc, visé, puis tiré, j’ai effectivement touché une sale bête, mais pas celle que j’escomptais : en l’occurrence j’ai atteint Pyro, d’une flèche parfaitement placée dans son fessier.
L’attaque suivante qu’il encaissa le laissa sur le carreau, du coup. Pris de remord, j’allais à sa rescousse.
Pendant ce temps mes compagnons avaient rejoint l’étage, juste à temps pour voir l’araignée qui sautait sur le toit d’à côté… Regdar ne semblait pas motivé à redescendre pour rien et la suivit d’un bond spectaculaire. « Spectaculaire », c’est aussi le terme adapté pour décrire l’avalanche de pains qu’il se prit dans les dents à la réception. Bien que n’étant pas en reste, il fut vite mis hors de combat, ne survivant que par sa rage. Je n’ose imaginer l’état dans lequel j’aurais fini si j’avais pris de telles mandales.

Il fut néanmoins remis sur pied et, sous nos efforts conjugués (et mes flèches pointant vers le bon adversaire), nous parvînmes enfin à venir à bout de Mimi l’araignée. Mais la loi de Murphy (ou "loi de l’emmerdement maximal", connue même chez les drows) allait encore une fois se vérifier.

Des grondements et vibrations se firent sentir. Je m’envolais (ô sensation délicieuse) pour éviter tout attaque souterraine mais nous n’étions, cette fois, pas la cible prioritaire : bientôt la terre s’ouvrit, livrant passage à un gigantesque enfin de forage au centre de la ville.
Un pylône d’un noir de jais se dressa lentement vers les cieux, plongeant la cité entière dans les ténèbres les plus profondes. De mémoire de drow je n’avais jamais entendu parler de ça (le MJ confirmera ou pas ^^), et pourtant il était évident que ceci était l’œuvre de membres de ma race.

A quelques mètres de moi passa une ombre colossale. Mes yeux entraînés à l’obscurité la plus totale parvinrent à voir la sombre forme, me glaçant les sangs : devant moi se dressait le plus grand Dragon Noir que j’aie jamais vu, me laissant terrifié. Par chance, il ne me remarqua même pas.
Une voix méprisante et haineuse s’éleva alors pour exiger la reddition de la ville, nous informant par ailleurs que les cités alentours étaient elles aussi attaquées.
Mes compagnons et moi-même, nous, sauveurs de Saragoth, meneurs de l’armée victorieuse à Underdell, dûmes nous rendre à l’évidence : nous n’étions tous simplement pas de taille pour ce combat-là. Nous cherchâmes à fuir en passant les remparts mais ceux-ci étaient gardés par des bataillons drows. Quant aux fous tentant tout de même leur chance, ils étaient liquéfiés sur-le-champ par le souffle acide du Grand Ver.
Il nous fallait donc rejoindre le Donjon, réputé imprenable. En chemin nous avons tout de même eu le loisir de passer notre frustration sur une patrouille d’elfes noirs. En atteignîmes les barricades tenues par l’un des Ducs de Fer juste avant que le Dragon ne les réduise à néant. Notre mage utilisa son heaume pour se téléporter auprès des autres Ducs qui lui dirent pouvoir tenir un siège de quelques jours : quant à nous nous devions aller chercher du renfort, où qu’il soit.

Nous quittâmes la ville par des canaux rendus accessibles par le sceau ducal.

En ce jour nous fîmes de bien piètres héros. Je me demande encore comment les miens ont pu rassembler de telles forces. Childhame n’était qu’un test, pour nous ou pour la maison Arak. Maintenant les choses sérieuses avaient commencé, ne nous laissons que la fuite comme chance de survie…

Nous fîmes route vers l’Auberge Verte à quelques lieues de là, épargnée par les assauts. Notre messager nous attendait. Nous nous attendions à un gnome, vu le serviteur mécanique employé, mais pour ma part cela sera plus déplaisant encore : c’était un Elfe qui nous faisait face.
Il nous expliqua qu’il fallait rejoindre au plus vite Xoth Sarandi, l’île elfique, pour rencontrer le Grand Conseil. Ils étaient les seuls à pouvoir nous aider.
Gagnant le rivage en sa compagnie nous embarcâmes sur un navire manifestement elfique dans sa conception, à voir les courbes esthétiques mais inutiles qui le caractérisaient.

Nous tentâmes de gagner le portail en pleine mer mais un nouvel obstacle se présenta. Le Kraken dont nous avions soupçonné l’existence était lui-aussi contrôlé par les drows et taillait en pièces les vaisseaux de guerre s’approchant du portail.
Là encore nous n’avions aucune chance (même si certains de mes compagnons ne partagaient pas cette opinion)…

Nous fîmes donc route vers le large, faisant voile vers les mers inconnues pour une traversée de plusieurs semaines, condamnant sans doute Jehannum que nous venions d’abandonner…

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