samedi 29 janvier 2011

Ça fait réfléchir…

Tout ça en vient à remettre en cause l’identité secrète. Je n’ai jamais cédé à la facilité mais voir la team FF évoluer au grand jour c’est plus qu’impressionnant… Après l’entrainement et avant la rencontre virtuelle avec Sylvain le Surfeur qu’Howard vous a déjà conté j’ai effectivement accompagné la torche dans ses virées nocturnes et je dois dire que c’était autre chose que les petites soirées gentilles de Denver. Il s’autorise cette part de totale insouciance pour faire contrepoids avec les responsabilités inhérentes à un statut de héros populaire. Peut-être est-ce là le bon compromis, une façon de trouver un semblant d’équilibre dans cette vie si chaotique. Après notre petite tournée des places-to-be, il m’emmène dans un tout autre univers, un petit circuit privé en périphérie. Là dans le hangar 3 véhicules sous des bâches et on devine juste à la silhouette que ce ne sont pas des Cadillac Eldorado. D’un geste (pour le moins théâtral) il en découvre 2 en même temps, et étonnamment un même sourire arrive sur nos 2 visages.

2 machines des séries CART, personnalisées aux couleurs de Storm, et aux réglages bien affûtés d’après ce qu’il m’annonce énigmatiquement. Le démarrage me confirme cette affirmation. Le temps de se changer je prends place aux commandes du bolide et les vibrations du bloc me font ressentir le poids de la situation. Je m’apprête à tourner sur un circuit privé au volant d’un monstre dont les limites sont 95 fois sur 100 bien plus loin que celles des pilotes qui les utilisent. Et accessoirement, je suis en heads-up avec Johnny Storm… Aouch… Rarement j’ai ressenti la pression des événements mais là je me suis vraiment dit qu’il allait falloir assurer…

Tours de chauffe en décalé : Storm s’élance sans ménager la mécanique et n’est bientôt plus en visuel. Je prends la piste à mon tour et j’essaie d’oublier tout ce que je viens de dire. Le passage de l’autre voiture, sollicitée à froid, laisse encore derrière elle un parfum de gomme et d’huile. Sans grande surprise la piste est parfaite, de part son état bien sur mais surtout parce que tous les types de pièges sont représentés. L’épingle après la ligne droite, la chicane en aveugle, la double courbe, les virages rapides enchainés, etc. J’imagine facilement qu’il a dû en dessiner le tracé lui-même pour obtenir un tel résultat.

La température monte, le temps de s’habituer mes accélérations se font plus franches à chaque virage, mes freinages plus tardifs, mes reprises de plus en plus anticipées, mes sensations récentes en vol se révèlent être une aide précieuse (et inattendue). Les pneus montent en température et accrochent de mieux en mieux. Les sonorités du 10 cylindres suralimenté se font de plus en plus aigües et de plus en plus sauvages, je sens la poussée qui semble ne jamais s’arrêter me tasser de plus en plus dans le baquet minuscule.

A la fin du 3éme tour toute la mécanique est brulante prête à en découdre et justement en sortant du dernier virage j’aperçois au loin la monoplace de Storm à l’arrêt sur la ligne de départ, pas difficile d’imaginer ce qu’il a en tête.

Je rentre les vitesses, me décale et viens me placer au ralenti à sa droite. Sans même me regarder il actionne un petit bouton des feux de départ s’initialisent à 30 mètres devant nous. Je le vois sourire, toujours sans me regarder et c’est à grands coups de rupteur qu’il communique.

4 lumières et ce sera parti…

Rouge…

Le son devient assourdissant, je sens la tension monter, j’ai les mains moites comme jamais ça ne m’était arrivé auparavant même ces dernières semaines (où pourtant il y aurait eu de quoi…)

Rouge…

Je stabilise mon compteur aux alentours de 9000 tours en espérant éviter le patinage au démarrage si j’accélère trop fort…

Rouge…

Je ne pense plus à rien, ma jambe se crispe, ma tension est maximale, nous avons des réflexes au-delà des capacités humaines classiques, ce départ sera décisif….

Vert…

Les 2 missiles sol-sol s’élancent dans un vacarme indescriptible, un très léger patinage pour les deux, non désiré pour ma part, calculé au millimètre (pour le style) par Storm, laisse une légère brume bleutée derrière nous…

Tout va très vite et un trou noir dans ma tête, je parviens juste à me rappeler que j’ai suivi la cadence tant bien que mal. En quelques virages il prend l’ascendant et mène la danse, pour autant il ne parvient pas à me semer et au fil des tours je reste comme je peux au contact me disant que quoi qu’il en coûte je tenterai quelque chose.

Aucune franche occasion jusqu’au dernier tour, dernière épingle gauche avant la longue d’arrivée je plonge à l’intérieur en freinant une microseconde après lui, mais j’arrive trop fort je sors plus large et me retrouve à sa droite, mon aileron avant à la hauteur de son pneu arrière, pas besoin d’aller jusqu’à la ligne d’arrivée, je sais déjà que je ne l’aurai pas, mais ça n’empêche pas d’essayer, je soude l’accélérateur et au sursaut de sa machine je vois que mon adversaire en fait autant, de là où je suis je perçois les passages chromatiques de son échappement qui tournent vite au rouge vif, la rage du moteur se fait plus intense que jamais, un coup d’œil sur le compteur, 19.000 tours, les stands défilent à une vitesse hallucinante, et nous franchissons la ligne d’arrivée dans les roues l’un de l’autre, et c’est toute la tension qui peut enfin s’évacuer, je suis nerveusement épuisé…

Nous regagnons les stands et je vois qu’il a l’air content de lui mais ne porte aucun signe d’une quelconque tension, il a juste fait la tournée des boîtes et 3 tours de circuit à fond, une soirée classique quoi…

Nous échangeons brièvement sur la course et d’un coup je décèle une furtive hésitation, suivie d’un « Je vais te montrer quelque chose… »

Il soulève la 3éme bâche et je vois un véhicule comme jamais je n’en avais vu, sorte de croisement entre une F1, et un proto Le Mans, sortie directement d’un film d’anticipation…

Il s’installe aux commandes et s’élance sans attendre.

Le seul souci ? il est de retour après un tour de piste quasiment trente secondes plus tôt que les meilleurs chronos que nous venons d’effectuer…

Décidemment oui, ça fait vraiment réfléchir…

mardi 25 janvier 2011

Here comes the Silver Surfer...


L’entraînement auprès des 4 Fantastiques a duré tout l’après-midi. Franchement, bosser dans ces conditions, c’est le pied ! Ils ont vraiment un complexe de malade avec tout ce qu’il fait pour progresser. On sent la différence, d’ailleurs : grâce à leur matos et leurs conseils, chacun d’entre eux se découvre un peu mieux et nous parvenons à mieux comprendre nos pouvoirs.
De mon côté j’ai également testé et développé mon pouvoir sur la terre, ainsi que mes capacités d’apprentissage et mes résistances psychiques.

Red m’a d’ailleurs révélé que mon analyse de sang indiquait que j’avais encore une capacité latente… J’ai passé un long moment à chercher ce que cela pouvait être, quand je me suis souvenu de l’épisode de la poubelle que j’avais fait exploser.
Je réitère donc ma tentative avec un mannequin distant… Un drôle de picotement me parcourt le bras et une balle d’énergie semble en jaillir, détruisant la cible. Kamehameha !

A la fin de la journée nous sommes tous EX-PLO-SES… Sauf Lester qui grâce à son pouvoir de régénération est, lui, capable de récupérer en quelques instants ; c’est d’ailleurs le seul qui accepte l’invitation de la Torche d’aller en boîte. Nous les laissons avec plaisir s’éclater sur le dancefloor, n’ayant pour notre part que deux souhaits : une bonne douche chaude et pouvoir nous effondrer comme des larves dans un lit douillet.

La nuit est réparatrice mais de courte durée. Le réveil fait un peu militaire, par chance ce n’est pas le cas du petit déjeuner qui s’avère aussi copieux que ce à quoi on pouvait s’attendre en sachant que la Chose serait de la partie !

Une fois cette sympathique petite collation terminé, Red nous emmène dans la salle d’entraînement.
Il nous a prévu une simulation aux petits oignons pour nous permettre de bosser en équipe, ce qui nous fait cruellement défaut pour l’instant.

C’est la première fois que nous allons faire ce genre d’exercice tous ensemble et en costume, j’espère qu’il y aura moyen d’avoir une photo souvenir !

Le programme commence.

Nous nous retrouvons soudainement dans une espèce de fête foraine sur la côte. Pour ce que j’en connais, on dirait New York, mais difficile d’en être sûr.

Quelques personnes semblent surprises de nous voir costumés, mais la plupart ne nous calculent même pas, trop absorbés par les manèges ou la dégustation d’une pomme d’amour.

Vous savez quoi ? J’a-do-re les attractions ! J’en oublierais presque que nous ne sommes probablement pas là pour un tour de montagnes russes. Ces couleurs, cette ambiance festive… Hey ! Y’a même de la pêche aux canards !
« Meteor ? » Je ne prête pas attention, à vrai dire je ne suis pas encore habitué à mon nom de code…
… et aussi un palais des glaces, trop bien !
- Howard ?
… Rhôô un train fantôme, obligé je le fais !
- HOWARD !

Je réagis et m’aperçois que tous mes camarades regardent quelque chose derrière moi. Quelque chose qui a pas l’air cool.

Je me retourne et effectivement…

Dans le ciel, un point lumineux qui se rapproche. A très grande vitesse, suffisamment pour qu’on reconnaisse l’être galactique qu’on appelle le Surfeur d’Argent. Impressionnant, mais à la limite, pour l’instant c’est le cadet de nos soucis. Ce qui pose problème, c’est plutôt la conséquence de son arrivée : une lame de fond causée par son passage et qui se rapproche des côtes. Du parc, plus précisément. Sale temps…

La priorité est pour moi claire : protéger les civils. Je me sers de mon tout nouveau tout beau pouvoir de contrôle sur la terre pour altérer la digue et la soulever encore un peu plus. Ethan (il faut que je m’habitue à dire Blast…) la renforce avec de l’acier pris sur une attraction en réparation. Il nous faut nous y reprendre à plusieurs fois, tant la zone à protéger est vaste. Je ne crois pas avoir autant puisé dans un de mes pouvoirs… mais des vies sont en jeu, je ne peux me permettre de caler.

Lester et Victoire (Jet et Eclipse… rha la la c’que c’est dur !) vont de leur côté tenter de parlementer avec le Surfeur, tandis que la déferlante arrive droit sur nous. La digue prend cher mais tient, même si elle est en partie submergée.
Des trombes d’eau emportent les stands les plus fragiles, par chance la plupart des visiteurs ont déjà eu le temps de fuir, excepté ceux qui sont dans un manège.
L’un d’eux d’ailleurs montre des signes de faiblesse : la grande roue commence à tanguer dangereusement !
Je modifie le sol autour des pylônes principaux tandis qu’Ethan la stabilise avec son magnétisme avant de la faire descendre doucement : l’évacuation n’en sera que plus rapide.

Nous n’avons pas le temps de nous féliciter de ce sauvetage qu’une nouvelle déferlante se profile à l’horizon, bien plus haute encore que la précédente. Ils font QUOI Eclipse et Jet ?

Ce dernier revient vers nous pour nous aider à évacuer les visiteurs restant tandis que la vague s’écrase sur la digue, la détruisant au passage. Au moins aura-t-elle tenu suffisamment longtemps pour éviter le pire… Je suis toutefois balayé par une énorme vague qui m’emporte, parvenant in extremis à m’accrocher à une structure plus lourde.

Mes autres camarades s’en sont mieux tiré : Jet vole, Blast a fait surnager un wagon de montagne russe et Eclipse s’était téléporté… ailleurs.

Lorsque j’émerge des flots, le Surfeur a disparu. La simulation s’arrête et je me retrouve sec et accroché au mur…

Les FF nous rejoignent dans la salle pour débriefer avec nous, lançant divers enregistrements. Ils semblent satisfaits de nos réactions, étant donné que nous avons eu le réflexe de penser à la protection de la population avant d’aller castagner (un adversaire qui de toute façon nous aurait surclassés…). C’est vrai qu’il nous faut encore travailler la cohésion, cela dit, et penser à utiliser nos pouvoirs de la manière la plus appropriée.

Cela dit, pour une première contre le Surfeur d’Argent, l’un des êtres les plus puissants qui soient, nous sommes unanimes : on s’est pas mal débrouillés !

mardi 18 janvier 2011

A new team is born…


Après la conférence de préparation des Fantastiques, nous sommes désormais au pied du mur. Dans deux semaines jour pour jour nous sommes attendus pour nous présenter en tant qu’équipe… et en tant que héros.
Une sacrée tâche ! Parce que mine de rien j’ai pas envie d’être la risée de la ville ou des mecs que je tenterais d’arrêter… Tout est encore à faire : costume, nom de code, nom d’équipe…
Le tout en continuant d’assister aux cours et de maintenir l’ordre dans la ville !
De mon côté je passe mon temps à griffonner mes cahiers en classe, rêvassant à diverses possibilités de costumes.
Le plus difficile en fait c’est de ne pas tomber dans le kitsch : la frontière entre le costume de super-héros et le déguisement de carnaval est tout de même vachement floue.

Les deux semaines sont bien vite écoulées, et je n’ai toujours pas mon nom de code…

In extremis, je confie mes croquis à JJ qui, à l’aide des conseils de Red Richards et des sous de papa, devrait être en mesure d’en faire quelque chose de pas trop moche. Je croise les doigts…

Pendant toute la nuit je fais des rêves étranges : je me retrouve devant le public avec un costume qui les fait marrer, en me retournant je me rends compte que j’ai le cul à l’air… Autre rêve : nous voulons faire une petite démo de nos pouvoirs, et nous ne parvenons qu’à faire s’effondrer l’hôtel de ville sur ses administrés… Chouette entrée en matière.

Quand mon réveil sonne le matin fatidique, je suis franchement pas frais, ce que mon miroir me confirme : j’ai des cernes qui ressemblent au Grand Canyon. Par chance, j’aurai un masque. Et je n’ai toujours pas tranché pour mon nom de code…


J’ai le cœur qui bat à sang à l’heure (non pas cent, SANG, vraiment !). J’entends derrière le mur Johnny Storm qui parle vaguement de nous au milieu de son autopromotion. Ca va être à nous. Si on ne s’évanouit pas tout du moins… Je jette un regard vers mes camarades et parviens à deviner malgré leurss visage dissimulés qu’ils n’en mènent pas large non plus. Pour détendre l’atmosphère je leur confie que j’aimerais presque entendre l’alerte d’une invasion de la ville par Galactus pour nous « sauver ». Je devine les sourires, j’ai réussi à les décrisper… un peu.

C’est à nous. Juste avant de commencer le « show » je suggère que chacun de nous montre TRES légèrement (pour éviter tout accident) de quoi il est capable, histoire de pas arriver comme des touristes allemands.
La Torche annonce enfin : « Et maintenant chers citoyens de Denver, je vous présente vos nouveaux protecteurs… La Freak Force ! » (Bon le nom, j’avoue, c’est mon idée, j’assume…)
La double porte s’ouvre par le pouvoir magnétique d’Ethan, qui fait en outre léviter quelques micros. Pour ma part je m’amuse à échanger quelques accessoires des gens qui composent les premiers rangs de la foule, un punk se retrouvant avec une cravate Gucci autour de la tête et un gars en costard se voyant affublé d’un bonnet de rastaman. JJ se « contente » d’arriver en volant, mais la palme de l’entrée la plus classe est évidemment attribuée à Victoire qui se téléporte devant la foule qui ne peut s’empêcher de laisser échapper un murmure de surprise.

Dans mes rêves, je faisais face, au choix, soit à une foule qui voulait nous lyncher, soit à des fans en délire, principalement des canons de mon âge fort peu vêtues qui scandaient mon nom comme celui d’une rock star.
La réalité est évidemment entre les deux. Il y a certes des pancartes de bienvenue et d’autres nous proposant dans des termes peu corrects d’aller voir si les toilettes d’un bar miteux de l’Alabama n’auraient pas plus besoin de protection, mais la majorité de la foule est surtout composée de curieux.
Qui attendent un discours de présentation.
Un discours…
OH MERDE !

La tuile.

Galactus, t’es sûr que tu veux pas envahir la Terre, là maintenant tout de suite ? Je consulte silencieusement et en mode panique mes coéquipiers… La honte…
Red intervient pour nous accorder quelques secondes de répit : « Merci de les applaudir bien fort ! »
La foule s’exécute comme si nous constituions la première partie du concert d’une énorme star : poliment mais sans plus.
Cela a toutefois le mérite de nous aider à nous ressaisir.
Victoire est la première à se présenter, elle a la présence d’esprit d’utiliser son pouvoir pour moduler sa voix et éviter qu’elle ne tremble trop… Elle livre son nom de code : ce sera Eclipse.
Ethan enchaîne alors que Victoire laisse échapper un loooooong soupir de soulagement : il se fera désormais appeler Majin… euh non, Blast (des petits rires indulgents parcourent l’assemblée) !
Vient mon tour… ah, franchement, c’est dommage… J’aurais aimé, en fan de Barney Stinson (le célibataire invétéré d’How I Met Your Mother) et du Miz (le champion de la WWE) me présenter comme Mr. Awesome, mais je me rends compte de l’effet que cela peut produire sur le public si je m’attribue un pseudo aussi vantard (je pourrais faire de l’ombre à la torche côté niveau poseur…), du coup je me dégonfle et me rabat sur mon choix de secours, à savoir Meteor. Je ne désespère pas de mériter mon premier choix par la suite !
JJ termine l’exercice et semble vraiment mal à l’aise, peut-être parce qu’il peut apercevoir son père aux places d’honneur… Il bafouille quelque chose d’incompréhensible et Eclipse, désormais complètement détendue, imite JJ et grommelle un « PAF » qui fait retourner ce dernier vers elle avec un air furibard…
Les journalistes griffonnent ces informations sur leurs calepins, nous découvrirons demain dans le journal ce qu’ils ont retenu comme nom pour lui…

Un nouveau blanc menace de s’installer et je prends la parole : j’explique que nous sommes des enfants de Denver et que nous voulons avant tout protéger cette ville et ceux que nous aimons, que nous tâcherons de combattre le crime et de suivre et de suivre l’exemple de nos glorieux parrains.
Discours somme toute convenu qui nous attire là encore uniquement des applaudissements courtois et plus ou moins convaincus, cela dit je n’en demandais pas plus… Et je ne me sens pas encore assez à l’aise devant le micro pour me lancer dans des déclarations enflammées. (Au moins ai-je flatté l’égo de la torche !)

Le pire est passé : le maire sent que nous ne sommes pas encore prêts à faire face aux questions des journalistes et clôt la session, tandis que Johnny monte dans les airs en s’enflammant, autant pour faire diversion que pour être à nouveau le centre de l’attention.

Les jours suivants, à la demande de JJ nous évitons de consulter les actualités pour lui éviter de découvrir si la presse lui a attribué un nom ridicule… Et par chance, à la fac, le peu de fois où nous entendons parler de nous c’est à titre d’équipe en général.

Quelques jours passent et nous faisons nos premières sorties « officielles ». Dingue ce qu’un peu de pub locale peut faire son petit effet : la plupart de nos interventions se déroulent sans problème, beaucoup de petites frappes se rendant juste après les sommations d’usage ! Bien sûr il se trouve toujours quelques petits kékés qui veulent jouer les gros durs… mais en général, une fois qu’Ethan les a dépossédés de leurs armes et que JJ les a emmenés par le slip à quelques centaines de mètres d’altitude, ils demandent juste qu’on les laisse retourner faire un gros câlin à leurs mômans.

Cette plaisante petite routine est bientôt interrompue par un mail des FF (non pas nous, les VRAIS FF, les Fantastic Four ! d’ailleurs c’est un peu embêtant d’avoir les mêmes acronymes…) qui nous convient à un entraînement personnalisé ! Un peu, qu’ça nous tente !
En moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Supercalifragilisticexpialidocious » nous sommes dans l’avion de JJ qui a l’occasion de nous démontrer ses qualités de pilote…
Bon, pour être clair, perso j’ai eu plus peur que quand que je me suis fait courser à 5 ans par Schoppenhauer, le doberman de notre voisin M. Tillman…

Mais nous sommes néanmoins arrivés vivants et libres de nous présenter au Four Freedom Plaza, Johnny étant là pour nous accueillir.

Pour ma part je suis comme une Fleur à Disneyland, je ne sais plus où donner de la tête à mesure que nous montons dans les étages…
La visite est néanmoins de courte durée, car incomplète : à peine arrivés devant une immense glace sans tain, nous sommes rejoints par Jane Storm et Ben Grimm qui nous annoncent la suite des réjouissances : l’entraînement commence dès maintenant, et nous sommes devant la salle dédiée ! Nous allons affronter en un contre un un de nos parrains, choisi de manière aléatoire.
Le premier combat oppose JJ à la Torche. Le duel commence de manière aérienne mais Johnny fait vite grimper la température. JJ tente bien quelques manœuvres et parvient à porter quelques coups, mais le benjamin des Fantastiques ne semble pas affecté outre mesure. JJ a néanmoins la bonne idée de lui porter un choc électrique, mais cela ne fait que pousser son adversaire à passer la seconde, le rétamant pour le compte.

Ethan fait ensuite face à la Chose. Il fait franchement bonne impression en opposant son pouvoir psy à la force brute. A un moment on pense même qu’il va pouvoir mettre Grimm KO avec un splendide coup dans la plus pure tradition des arts martiaux… Mais cela ne suffit pas. Ben réplique à son tour, et avec une puissance toute autre. Je me demande encore comment la tête d’Ethan est restée accrochée à son corps…

A moi ! Je dois affronter la Femme Invisible qui mérite terriblement bien son nom… Je tente de la prendre de vitesse avec un coup de poing express mais elle a déjà mis en place un champ de force sur lequel je manque de me fracasser le poing. Puis, plus de Jane. Je tente de la chercher en haute vitesse mais sans succès. Je m’empare de tout ce qui peut servir de projectile pour quadriller l’espace, sans la trouver. Chaque fois que je rencontre un obstacle, je tente de le contourner, mais rien n’y fait…
Soudain je sens une pression dans mon dos. Elle tente de m’écraser avec ses champs de force ! Je parviens à trouver une faille et me libérer, mais bientôt elle me piège à nouveau, sans porte de sortie cette fois.
Sans porte de sortie… Excepté le sol. M’emparant d’une barre d’haltérophilie je commence à creuser aussi vite que je peux, craignant de me faire écraser…
Soudain, la terre s’écarte devant moi comme la mer devant Moïse. C’est moi qui ai fait ça ?
Je tente de creuser un tunnel par la pensée mais ça ne se passe pas exactement comme prévu : la terre de chaque côté se rapproche pour former une espèce de dôme protecteur…
Bon, au moins je suis peut-être à l’abri quelques instants !

Un peu mieux que ça même : une sonnerie retentit, ça en restera là entre Jane et moi. Je n’ai pas vu le temps passer mais mes compagnons ont eux vu un combat très long ! Et finissant sur un match nul… Ma foi, pas si mal, même contre la moins « combattante » des FF.

Red Richards arrive à la bourre et semble pressé d’expédier les affaires courantes. Est-ce par manque de temps, ou pour rétablir le rapport de force entre les vétérans et les débutants ? En tout cas il ne laisse aucune chance à Victoire : à peine le combat commencé, il la cogne et l’agrippe de ses bras extensibles. Eclipse se téléporte en sécurité mais Red s’entortille sur lui-même (ce qui de l’extérieur est à la fois impressionnant et un peu marrant) puis relâche la torsion, balayant toute la pièce de ses bras tendus à une vitesse équivalente à la mienne. Victoire n’a aucune chance et quand elle abandonne pour éviter l’assaut, elle ne manque pas de clamer son dépit, ce que nous comprenons : notre mentor, dans sa démonstration de force, a peut-être un peu manqué de pédagogie…

Il nous apprend cependant que l’après-midi sera plus dure encore, nous préparant une épreuve d’’équipe personnalisée ! Ca promet…

mardi 11 janvier 2011

La cavalerie arrive !


Après notre petit discussion avec MagmaMan et lui avoir trouver une planque, je profite de rentrer pour me reposer. Nous devons monter la garde auprès de notre "nouvel ami" et Howard prend le premier quart.
Un petit repose réparateur plus tard et je constate que la situation a bien dégénérer pendant mon absence comme me le confirme les message sur mon téléphone portable.
Howard s'est fait encerclé, coursé, tiré dessus dans le but afficher de récuperer notre générateur à emmerdes (comme si on n'en produisait pas assez nous-même).
Fort heureusement il a réussi a s'en sortir et je dois bien avouer avec une nette baisse d'enthousiasme avec notre pot a emmerdes.
De leur coté Vic et JJ apres avoir tenté de contacter les 4 Fantastiques avec un succès très mitigé, se sont rendu à la mairie pour rencontrer le maire et discuter avec lui des problèmes de mutants actuels à Denver pour le but de sonder ses motivations.
Manque de chance il est parti à Washington et semble avoir connu eux aussi des difficultés notamment par un manque de discrétion de JJ.
En tous cas on a appris que l'adjoint au maire est de mèche avec le SHIELD et Nick Fury. Et on ne peut pas dire qu'ils soient motivés d'intentions bienveillantes a notre encontre au vue de la réaction musclée qu'ils ont essuyé.
Même si ça nous coûte des ennuis sans précèdent, JJ nous a permis de savoir qui est de notre bord.

Bien Howard et JJ recherché par le SHIELD, une organisation gouvernementale. Ça commence a sacrement mal tourné là ! J'ai le sentiment que de gentils lapins blancs ont été faire un tour dans le terrier des renards.
Je rejoins Howard trés rapidement en renfort et nous cherchons ensemble une nouvelle planque pour MagmaMan. On dégote un container abandonné éloigné de la gare ferroviaire qu'on aménage et renforce avec du plomb en cas d'isotope radioactif implanté dans Monsieur "je stresse dont je brûle tout".
Victoire et JJ nous rejoignent et nous discutons ensemble de la suite des opérations. Nick Fury a fait une intervention sur l'ensemble des médias d'informations sur la nécessité de se recenser en tant que mutants.
Autant mettre un panneau "venez vous rendre qu'on s'explique a nouveau" ! Il nous prend pour des cons ma parole. En tous cas la confusion fait son effet, Vic s'interroge si elle ne va pas procéder au recensement.
Il faut dire que le recensement appuyer par les 4 Fantastiques et Captain América, ça fait son petit effet ! De toute manière la conversation tourne vite cours car j'aperçois dans le ciel une forme qui arrive vers nous.
Est-ce un oiseau, un avion ? … non c'est un jet avec quelqu'un enflammé qui vole a ses coté. A peine nous commençons a nous préparer que l'homme volant dessine un gigantesque 4 en flamme dans le ciel au dessus de nous.
Autant pour le discrétion !
Le Jet des 4 Fantastiques se posent et devant nous se dressent ces grands Héros. Nous leur expliquons rapidement la situation et notre soucis avec MagamMan qu'ils vont prendre en charge. Au moins un problème de régler.
Ils étaient à Washington, la raison pour laquelle le maire est allé la-bas et il s'est entretenu avec les 4 Fantastiques concernant les soucis à Denver.
Mr Fantastique nous a fait une belle synthèse de notre situation : Soit on se recense (kai, kai , kai !!!) ou soit on se déclare protecteur de Denver en ayant l'appuie du maire.
Les 4 Fantastiques nous même prêt à nous aider en nous parrainant et en nous entraînant afin de pouvoir remplir nos fonctions. On leur fait savoir que nous ne sommes pas intéressé pour le moment par le recensement et qu'on préférerait garder notre identité secrète.
Ils respectent nos choix et nous donne leur numéro pour qu'on puisse les joindre a l'avenir et quand on se sera décidé à nous rendre sur New-York pour qu'ils puissent nous entraîner.
Ça c'est la classe !!! Entraîner pour les 4 Fantastiques, pris sous leurs ailes, notre groupe va prendre une petite renommée sympathique. Maintenant évitons de prendre cette "fantastique" médaille sur le pied !
On leur demande par la même occasion s'ils pouvaient toucher deux mots au SHIELD pour leur indiquer qu'on est dans leur camp.
Les 4 Fantastiques s'envolent et convoquent la presse. La Torche se fait un plaisir de faire son show et de parler aux journalistes. Ils informent que nous avons arrête MagmaMan et que nous ferons en sorte de combattre le Crime de Denver.
Qu'ils nous prenaient sous leur responsabilité et que bientôt nous nous présenteront a eux. La Torche ne se prive pas pour toiser Nick Fury nous concernant.
Je n'ai pas le sentiment qu'il nous ait vraiment aider la dessus. Toujours est-il que nous sommes maintenant promis à défendre Denver et ses citoyens. Pour le pire ou le meilleur !
Il est donc grand temps de trouver nos costumes car une bande de super-heros habillé en chaussettes géantes ça en jete moins.

mardi 4 janvier 2011

Courage, fuyons !


Nous avons réussi à calmer Magma Man en l'éloignant de la foule.
Perchés sur un toit d'immeuble nous prenons le temps de le rassurer, ce qui lui permet de reprendre une forme plus... conventionnelle.

Il reste nerveux mais rien d'aussi spectaculaire qu'auparavant, ce qui nous arrange... On a séché les cours de secourisme...

A force de dialogue il nous raconte le peu dont il se souvient de ces derniers jours : monsieur s'avère être un junkie (sans déconner... à voir sa tête, j'hésitai entre ça et le fait qu'il soit le fruit d'un accouplement entre une zombie et un gorille...) et venait de se faire un fix quand il a été kidnappé par "de petits bonhommes verts" (mais bien sûr... et la marmotte...), puis il a perdu connaissance. Il s'est réveillé dans une sorte de cellule et portait un T-shirt uniforme, de la même couleur que d'autres co-détenus. Les hommes en vert lui ont injecté quelque chose qui lui a également fait perdre connaissance (quelle petite nature...). Lorsqu'il s'est réveillé il a été emmené sur une immense salle où il a fait face à d'autres gars portant un uniforme différent.

Un combat s'est engagé, tous les participants semblant manifester des capacités hors normes ; le stress résultant a apparemment activé son pouvoir, faisant fondre un des murs de la salle et lui permettant de s'enfuir, suivi par un homme volant dont la description nous rappelle cash le Fautour. De plus, les dates concordent... Il ne sera pas resté en liberté bien longtemps le piaf !

Bon, que faire de notre nouvel ami (un peu boulet, il faut bien le dire) ? L'emmener au parc d'attractions risque d'être tendu, surtout s'il stresse dans la file d'attente...

Nous décidons de l'amener près d'un grand lac perdu au beau milieu d'un parc forestier, afin de pouvoir jouer au sauna en plein air s'il se retransforme en lave.

Dans le même temps, Victoire tente d'appeler la hotline des 4 Fantastiques car notre pote Magma refuse de se rendre aux autorités "légales" de peur de redevenir un cobaye. Et en plus, il est en manque...
Las, les super-héros sont des gens occupés : Victoire n'a affaire qu'à une standardiste qu'elle étriperait si elle l'avait en face d'elle ! Elle parvient tout de même à faire prendre à ce specimen de l'espèce grognassius telephonex un message demandant de nous recontacter... J'y crois encore moins qu'à l'intelligence de Georges W. Bush, mais bon... sait-on jamais.

Elle décide de plaider sa cause auprès de la mairie de Denver pour accélérer les choses, JJ l'accompagne.
Pendant ce temps, je fais la nounou.

J'essaye d'énerver notre stressé de service sur commande mais rien n'y fait : il reste d'un calme olympien... Même les vannes sur sa tête de luc ne marchent pas, et pourtant j'y vais fort ! Note pour plus tard : vexer quelqu'un ne déclenche pas son pouvoir...
Je me lasse assez vite (surtout qu'il a autant de répartie qu'un Justin Bieber enrhumé...) et je teste donc ma vitesse, ses limites, si je peux marcher sur l'eau... Résultat : NON, au temps pour mes fringues... Je cours encore un peu pour me sécher plus vite, priant pour ne pas chopper une super-pneumonie.
Soudain j'entends autour de moi des claquements secs très caractéristiques : on me tire dessus !

Des genres de commandos sortent des fourrés, sapés avec ce qui ressemble au costume alternatif de Guile dans SSF4. Je n'ai pas le temps de demander s'ils peuvent me faire un Sonic Boom (d'autant que si ça tombe, ils PEUVENT... plus rien ne m'étonne! ) et vu leur nombre (une bonne dizaine) je préfère opérer ce qu'on appelle communément un repli stratégique (comprenez que je me barre aussi vite que possible).

Et, tant qu'à faire, j'embarque notre pote incandescent qui malheureusement se prend quelques tirs avant que je l'atteigne. Il chancèle mais ne semble pas mortellement touché, je le choppe donc par son calbuth d'emprunt (Ethan a toujours des fringues de rechange sur lui, c'est l'avantage de pas avoir une thune : on voyage léger...) qui dépasse de son treillis d'emprunt également, et je file.
Nos piétons d'agresseurs ne sont pas en mesure de m'arrêter ni même de me toucher... Mais nous ne sommes pas sortis d'affaire pour autant. Deux motocross me prennent immédiatement en chasse, et j'entends se rapprocher le bruit d'un hélico...
Qui que soient ces gusses, ils ont les moyens !

Le terrain est accidenté et l'hélico me talonne. Il dispose apparemment d'un sniper qui se croit à la fête foraine avec votre serviteur dans le rôle de la baudruche, à entendre les tirs qui sifflent près de mes oreilles. L'un d'eux est plus précis que les autres et me coupe le souffle l'espace d'un instant. J'ai les jambes qui flageolent et la gerbe, et sur mon épaule, installé comme un sac à patates, Magma-Man commence vraiment à flipper.
Je ne peux pas m'arrêter. Pas maintenant... Nos poursuivants sont manifestement là pour lui, mais mon petit doigt me dit que s'ils peuvent me pécho en bonus, ils ne vont pas se gêner.
Je ramasse un grosse pierre et décide de tenter une passe d'environ 50 yards... destination les gencives du tireur.
Bon, évidemment : tirer sur un hélico en mouvement n'est pas facile, mais je ne m'en sors pas trop mal : je touche l'épaule et je me paye le plaisir d'avoir vu la tronche du gars quand il a compris qu'il allait prendre cher...

Je repars de plus belle, vitesse maxi... Wow, encore plus vite que d'habitude j'ai l'impression.
Je sors de la forêt et je rejoins l'autoroute, derrière moi j'entends une des motos qui se plante, pas de caméra, dommage ça devait valoir le coup...

Plus vite. Encore plus vite.

Je compose d'une main le numéro de mes camarades pour qu'ils ramènent leurs fesses. Magma-Man, sur mon épaule, est malade et se met à vomir. Avec ma vitesse ça doit donner une chouette trainée "vomito style" de l'extérieur, et ça repeint également quelques véhicules de la voie de droite qui vont se demander ce qu'il s'est passé.

En fait je n'aurai pas besoin de mes compagnons : je parviendrai à semer comme un grand tous mes poursuivants (hélico compris), bientôt rejoint par JJ qui me racontera une rocambolesque histoire d'adjoint du maire corrompu, de Nick Fury et d'une illusion...

Le S.H.I.E.L.D. à nos trousses ? Ca craint !
Il est temps que notre pote se fasse la malle et que nous soyons discret...

Victoire se téléporte jusqu'à nous avec un demi-sourire, nous montrant son téléphone : un message provenant du standard des FF annonce "Votre message a bien été pris en compte. Nous vous recontacterons très prochainement."

Eh, qui sait, elle est peut-être là la solution...