mardi 18 janvier 2011

A new team is born…


Après la conférence de préparation des Fantastiques, nous sommes désormais au pied du mur. Dans deux semaines jour pour jour nous sommes attendus pour nous présenter en tant qu’équipe… et en tant que héros.
Une sacrée tâche ! Parce que mine de rien j’ai pas envie d’être la risée de la ville ou des mecs que je tenterais d’arrêter… Tout est encore à faire : costume, nom de code, nom d’équipe…
Le tout en continuant d’assister aux cours et de maintenir l’ordre dans la ville !
De mon côté je passe mon temps à griffonner mes cahiers en classe, rêvassant à diverses possibilités de costumes.
Le plus difficile en fait c’est de ne pas tomber dans le kitsch : la frontière entre le costume de super-héros et le déguisement de carnaval est tout de même vachement floue.

Les deux semaines sont bien vite écoulées, et je n’ai toujours pas mon nom de code…

In extremis, je confie mes croquis à JJ qui, à l’aide des conseils de Red Richards et des sous de papa, devrait être en mesure d’en faire quelque chose de pas trop moche. Je croise les doigts…

Pendant toute la nuit je fais des rêves étranges : je me retrouve devant le public avec un costume qui les fait marrer, en me retournant je me rends compte que j’ai le cul à l’air… Autre rêve : nous voulons faire une petite démo de nos pouvoirs, et nous ne parvenons qu’à faire s’effondrer l’hôtel de ville sur ses administrés… Chouette entrée en matière.

Quand mon réveil sonne le matin fatidique, je suis franchement pas frais, ce que mon miroir me confirme : j’ai des cernes qui ressemblent au Grand Canyon. Par chance, j’aurai un masque. Et je n’ai toujours pas tranché pour mon nom de code…


J’ai le cœur qui bat à sang à l’heure (non pas cent, SANG, vraiment !). J’entends derrière le mur Johnny Storm qui parle vaguement de nous au milieu de son autopromotion. Ca va être à nous. Si on ne s’évanouit pas tout du moins… Je jette un regard vers mes camarades et parviens à deviner malgré leurss visage dissimulés qu’ils n’en mènent pas large non plus. Pour détendre l’atmosphère je leur confie que j’aimerais presque entendre l’alerte d’une invasion de la ville par Galactus pour nous « sauver ». Je devine les sourires, j’ai réussi à les décrisper… un peu.

C’est à nous. Juste avant de commencer le « show » je suggère que chacun de nous montre TRES légèrement (pour éviter tout accident) de quoi il est capable, histoire de pas arriver comme des touristes allemands.
La Torche annonce enfin : « Et maintenant chers citoyens de Denver, je vous présente vos nouveaux protecteurs… La Freak Force ! » (Bon le nom, j’avoue, c’est mon idée, j’assume…)
La double porte s’ouvre par le pouvoir magnétique d’Ethan, qui fait en outre léviter quelques micros. Pour ma part je m’amuse à échanger quelques accessoires des gens qui composent les premiers rangs de la foule, un punk se retrouvant avec une cravate Gucci autour de la tête et un gars en costard se voyant affublé d’un bonnet de rastaman. JJ se « contente » d’arriver en volant, mais la palme de l’entrée la plus classe est évidemment attribuée à Victoire qui se téléporte devant la foule qui ne peut s’empêcher de laisser échapper un murmure de surprise.

Dans mes rêves, je faisais face, au choix, soit à une foule qui voulait nous lyncher, soit à des fans en délire, principalement des canons de mon âge fort peu vêtues qui scandaient mon nom comme celui d’une rock star.
La réalité est évidemment entre les deux. Il y a certes des pancartes de bienvenue et d’autres nous proposant dans des termes peu corrects d’aller voir si les toilettes d’un bar miteux de l’Alabama n’auraient pas plus besoin de protection, mais la majorité de la foule est surtout composée de curieux.
Qui attendent un discours de présentation.
Un discours…
OH MERDE !

La tuile.

Galactus, t’es sûr que tu veux pas envahir la Terre, là maintenant tout de suite ? Je consulte silencieusement et en mode panique mes coéquipiers… La honte…
Red intervient pour nous accorder quelques secondes de répit : « Merci de les applaudir bien fort ! »
La foule s’exécute comme si nous constituions la première partie du concert d’une énorme star : poliment mais sans plus.
Cela a toutefois le mérite de nous aider à nous ressaisir.
Victoire est la première à se présenter, elle a la présence d’esprit d’utiliser son pouvoir pour moduler sa voix et éviter qu’elle ne tremble trop… Elle livre son nom de code : ce sera Eclipse.
Ethan enchaîne alors que Victoire laisse échapper un loooooong soupir de soulagement : il se fera désormais appeler Majin… euh non, Blast (des petits rires indulgents parcourent l’assemblée) !
Vient mon tour… ah, franchement, c’est dommage… J’aurais aimé, en fan de Barney Stinson (le célibataire invétéré d’How I Met Your Mother) et du Miz (le champion de la WWE) me présenter comme Mr. Awesome, mais je me rends compte de l’effet que cela peut produire sur le public si je m’attribue un pseudo aussi vantard (je pourrais faire de l’ombre à la torche côté niveau poseur…), du coup je me dégonfle et me rabat sur mon choix de secours, à savoir Meteor. Je ne désespère pas de mériter mon premier choix par la suite !
JJ termine l’exercice et semble vraiment mal à l’aise, peut-être parce qu’il peut apercevoir son père aux places d’honneur… Il bafouille quelque chose d’incompréhensible et Eclipse, désormais complètement détendue, imite JJ et grommelle un « PAF » qui fait retourner ce dernier vers elle avec un air furibard…
Les journalistes griffonnent ces informations sur leurs calepins, nous découvrirons demain dans le journal ce qu’ils ont retenu comme nom pour lui…

Un nouveau blanc menace de s’installer et je prends la parole : j’explique que nous sommes des enfants de Denver et que nous voulons avant tout protéger cette ville et ceux que nous aimons, que nous tâcherons de combattre le crime et de suivre et de suivre l’exemple de nos glorieux parrains.
Discours somme toute convenu qui nous attire là encore uniquement des applaudissements courtois et plus ou moins convaincus, cela dit je n’en demandais pas plus… Et je ne me sens pas encore assez à l’aise devant le micro pour me lancer dans des déclarations enflammées. (Au moins ai-je flatté l’égo de la torche !)

Le pire est passé : le maire sent que nous ne sommes pas encore prêts à faire face aux questions des journalistes et clôt la session, tandis que Johnny monte dans les airs en s’enflammant, autant pour faire diversion que pour être à nouveau le centre de l’attention.

Les jours suivants, à la demande de JJ nous évitons de consulter les actualités pour lui éviter de découvrir si la presse lui a attribué un nom ridicule… Et par chance, à la fac, le peu de fois où nous entendons parler de nous c’est à titre d’équipe en général.

Quelques jours passent et nous faisons nos premières sorties « officielles ». Dingue ce qu’un peu de pub locale peut faire son petit effet : la plupart de nos interventions se déroulent sans problème, beaucoup de petites frappes se rendant juste après les sommations d’usage ! Bien sûr il se trouve toujours quelques petits kékés qui veulent jouer les gros durs… mais en général, une fois qu’Ethan les a dépossédés de leurs armes et que JJ les a emmenés par le slip à quelques centaines de mètres d’altitude, ils demandent juste qu’on les laisse retourner faire un gros câlin à leurs mômans.

Cette plaisante petite routine est bientôt interrompue par un mail des FF (non pas nous, les VRAIS FF, les Fantastic Four ! d’ailleurs c’est un peu embêtant d’avoir les mêmes acronymes…) qui nous convient à un entraînement personnalisé ! Un peu, qu’ça nous tente !
En moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Supercalifragilisticexpialidocious » nous sommes dans l’avion de JJ qui a l’occasion de nous démontrer ses qualités de pilote…
Bon, pour être clair, perso j’ai eu plus peur que quand que je me suis fait courser à 5 ans par Schoppenhauer, le doberman de notre voisin M. Tillman…

Mais nous sommes néanmoins arrivés vivants et libres de nous présenter au Four Freedom Plaza, Johnny étant là pour nous accueillir.

Pour ma part je suis comme une Fleur à Disneyland, je ne sais plus où donner de la tête à mesure que nous montons dans les étages…
La visite est néanmoins de courte durée, car incomplète : à peine arrivés devant une immense glace sans tain, nous sommes rejoints par Jane Storm et Ben Grimm qui nous annoncent la suite des réjouissances : l’entraînement commence dès maintenant, et nous sommes devant la salle dédiée ! Nous allons affronter en un contre un un de nos parrains, choisi de manière aléatoire.
Le premier combat oppose JJ à la Torche. Le duel commence de manière aérienne mais Johnny fait vite grimper la température. JJ tente bien quelques manœuvres et parvient à porter quelques coups, mais le benjamin des Fantastiques ne semble pas affecté outre mesure. JJ a néanmoins la bonne idée de lui porter un choc électrique, mais cela ne fait que pousser son adversaire à passer la seconde, le rétamant pour le compte.

Ethan fait ensuite face à la Chose. Il fait franchement bonne impression en opposant son pouvoir psy à la force brute. A un moment on pense même qu’il va pouvoir mettre Grimm KO avec un splendide coup dans la plus pure tradition des arts martiaux… Mais cela ne suffit pas. Ben réplique à son tour, et avec une puissance toute autre. Je me demande encore comment la tête d’Ethan est restée accrochée à son corps…

A moi ! Je dois affronter la Femme Invisible qui mérite terriblement bien son nom… Je tente de la prendre de vitesse avec un coup de poing express mais elle a déjà mis en place un champ de force sur lequel je manque de me fracasser le poing. Puis, plus de Jane. Je tente de la chercher en haute vitesse mais sans succès. Je m’empare de tout ce qui peut servir de projectile pour quadriller l’espace, sans la trouver. Chaque fois que je rencontre un obstacle, je tente de le contourner, mais rien n’y fait…
Soudain je sens une pression dans mon dos. Elle tente de m’écraser avec ses champs de force ! Je parviens à trouver une faille et me libérer, mais bientôt elle me piège à nouveau, sans porte de sortie cette fois.
Sans porte de sortie… Excepté le sol. M’emparant d’une barre d’haltérophilie je commence à creuser aussi vite que je peux, craignant de me faire écraser…
Soudain, la terre s’écarte devant moi comme la mer devant Moïse. C’est moi qui ai fait ça ?
Je tente de creuser un tunnel par la pensée mais ça ne se passe pas exactement comme prévu : la terre de chaque côté se rapproche pour former une espèce de dôme protecteur…
Bon, au moins je suis peut-être à l’abri quelques instants !

Un peu mieux que ça même : une sonnerie retentit, ça en restera là entre Jane et moi. Je n’ai pas vu le temps passer mais mes compagnons ont eux vu un combat très long ! Et finissant sur un match nul… Ma foi, pas si mal, même contre la moins « combattante » des FF.

Red Richards arrive à la bourre et semble pressé d’expédier les affaires courantes. Est-ce par manque de temps, ou pour rétablir le rapport de force entre les vétérans et les débutants ? En tout cas il ne laisse aucune chance à Victoire : à peine le combat commencé, il la cogne et l’agrippe de ses bras extensibles. Eclipse se téléporte en sécurité mais Red s’entortille sur lui-même (ce qui de l’extérieur est à la fois impressionnant et un peu marrant) puis relâche la torsion, balayant toute la pièce de ses bras tendus à une vitesse équivalente à la mienne. Victoire n’a aucune chance et quand elle abandonne pour éviter l’assaut, elle ne manque pas de clamer son dépit, ce que nous comprenons : notre mentor, dans sa démonstration de force, a peut-être un peu manqué de pédagogie…

Il nous apprend cependant que l’après-midi sera plus dure encore, nous préparant une épreuve d’’équipe personnalisée ! Ca promet…

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