(heureusement que
cette quête est bientôt finie, parce que pour les jeux de mots…)
En possession de
tous les éléments nécessaires, nous n'avions plus désormais qu'à nous rendre au
temple pour trouver le fameux trésor.
Cela nécessitait
toutefois un minimum de préparation, ce qui souleva des questions aussi
cruciales que :
- "Dois-je prendre un kit d'escalade complet ou juste des crampons ?"
- "Une corde elfique est-elle bien mieux qu'une corde normale ?"
- "Est-ce qu'on loue un bateau seul ou le pêcheur avec ?"
Pendant ce temps,
j'étais parti faire du rien : combattre des vampires imaginaires avec mes Renvois des Morts-Vivants, tenter de
démêler ma crinière avec une baguette de sourcier…
Quand tout fut enfin
prêt, nous nous rendîmes en navire jusqu'à la grotte indiquée par la carte
(d'où les crampons d'escalade...).
L'entrée était
plutôt facile à trouver, même si le couloir creusé dans la roche sombre était
peu engageant.
Le Roublard ouvrait
naturellement la marche, cherchant des pièges, suivi de près par Turuuk, hache
dégainée, puis d'Andaril ; j'assurais pour ma part les arrières du groupe.
Lorsque nous
rencontrâmes le premier embranchement, nous nous décidâmes pour le tunnel de
gauche… Pour un résultat sans équivoque : au bout de quelques mètres des points
métalliques constellaient nos postérieurs, nous amochant pas mal au passage (au
temps pour la Détection des Pièges, hein !).
Ca commençait bien :
30 mètres de marche et nous étions en piteux état !
Devant moi,
j'entendis la petite voix du mage murmurer :
"Euh…
compagnons ?
Vous allez rire… je
crois que je viens de me souvenir d'une information qui pourrait s'avérer
utile…
Le masque… il est
censé servir de clé pour progresser dans ce qui est sans doute un labyrinthe.
Et si on tombe sur un piège, c'est que nous sommes sur le mauvais chemin
!"
Après que nous
autres "compagnons" lui eûmes chacun collé un pain pour ce léger
"oubli", le Roublard et le Mage (les deux futés du groupe) étudièrent
le masque pour déceler une logique à appliquer…
Chacun avait sa
propre théorie qui se défendait, aussi nous optâmes pour tenter celle
d'Andaril, puis de basculer sur l'autre si celle-ci échouait.
Grand bien nous
prit, car après de nombreux détours nous étions sortis du dédale, faisant face
à un mur devant lequel une lourde statue semblait bloquer le passage, une
lointaine mélopée résonnant sur les parois de la pièce.
Autant on pouvait
craindre d'échouer dans les énigmes, autant avec une brutasse comme l'Orogue
avec nous j'étais plutôt serein : si ça se déplaçait, il saurait le faire.
Et effectivement,
après quelques efforts, la voie était dégagée ! Les chants se faisaient de fait
plus net, preuve s'il en était que nous allions dans la bonne direction.
Quelques dizaines de
mètres plus loin, le couloir débouchait sur un promontoire rocheux, duquel la
vue nous stupéfia : des centaines d'humanoïdes, tous en robes spécifiques
d'adeptes d'un culte, psalmodiant de sombres prières devant la plus grande
pieuvre que j'aie jamais vue.
Bon ok, c'était la
première que je voyais, n'empêche qu'à ma connaissance le modèle de base
n'était pas si grand que cela. A bien y réfléchir, c'était sans doute cela le
"trésor" de ce temple, vision très symbolique des choses.
Oh, et, juste pour
préciser, ça puait le mal à plein nez. Si le crâne de Gruumsh m'avait filé la
migraine, cette fois-ci je n'étais pas loin du haut-le-cœur… Turuuk aurait
presque été d'avis d'aller fendre quelques crânes, mais quelle que soit notre
valeur, à quatre contre plus de cent (et une pieuvre géante) nous n'avions
absolument aucune chance, et une attaque suicide, en ce qui me concernait n'était probablement pas la manière la plus efficiente d'œuvrer pour Mumbasa sur cette
terre.
Nous rebroussâmes
donc chemin discrètement, replaçant même la statue pour couvrir notre retraite.
Regagnant notre
embarcation, nous eûmes tout le temps de notre traversée pour penser à la
manière d'agir ensuite et, une fois après avoir remis pied à terre nous fîmes
le tour des temples du Bien et de la Loi de la Grand-Boueville pour les avertir du danger
latent qui se tenait non loin d'eux.
D'aucuns pourraient
penser que cette aventure ne nous rapporta rien. Pourtant, en allant me coucher
ce soir-là, je sentais une force nouvelle en moi, un nouvel élan.
Je remerciai Mumbasa
pour m'avoir montré le chemin et m'endormis, impatient de découvrir ce que les
lendemains me réservaient.
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