jeudi 16 janvier 2014

Bas les masques !



(heureusement que cette quête est bientôt finie, parce que pour les jeux de mots…)
En possession de tous les éléments nécessaires, nous n'avions plus désormais qu'à nous rendre au temple pour trouver le fameux trésor.

Cela nécessitait toutefois un minimum de préparation, ce qui souleva des questions aussi cruciales que :
  • "Dois-je prendre un kit d'escalade complet ou juste des crampons ?"
  • "Une corde elfique est-elle bien mieux qu'une corde normale ?"
  • "Est-ce qu'on loue un bateau seul ou le pêcheur avec ?"

Pendant ce temps, j'étais parti faire du rien : combattre des vampires imaginaires avec mes Renvois des Morts-Vivants, tenter de démêler ma crinière avec une baguette de sourcier…

Quand tout fut enfin prêt, nous nous rendîmes en navire jusqu'à la grotte indiquée par la carte (d'où les crampons d'escalade...).

L'entrée était plutôt facile à trouver, même si le couloir creusé dans la roche sombre était peu engageant.
Le Roublard ouvrait naturellement la marche, cherchant des pièges, suivi de près par Turuuk, hache dégainée, puis d'Andaril ; j'assurais pour ma part les arrières du groupe.

Lorsque nous rencontrâmes le premier embranchement, nous nous décidâmes pour le tunnel de gauche… Pour un résultat sans équivoque : au bout de quelques mètres des points métalliques constellaient nos postérieurs, nous amochant pas mal au passage (au temps pour la Détection des Pièges, hein !).
Ca commençait bien : 30 mètres de marche et nous étions en piteux état !

Devant moi, j'entendis la petite voix du mage murmurer :
"Euh… compagnons ?
Vous allez rire… je crois que je viens de me souvenir d'une information qui pourrait s'avérer utile…
Le masque… il est censé servir de clé pour progresser dans ce qui est sans doute un labyrinthe. Et si on tombe sur un piège, c'est que nous sommes sur le mauvais chemin !"

Après que nous autres "compagnons" lui eûmes chacun collé un pain pour ce léger "oubli", le Roublard et le Mage (les deux futés du groupe) étudièrent le masque pour déceler une logique à appliquer…
Chacun avait sa propre théorie qui se défendait, aussi nous optâmes pour tenter celle d'Andaril, puis de basculer sur l'autre si celle-ci échouait.

Grand bien nous prit, car après de nombreux détours nous étions sortis du dédale, faisant face à un mur devant lequel une lourde statue semblait bloquer le passage, une lointaine mélopée résonnant sur les parois de la pièce.
Autant on pouvait craindre d'échouer dans les énigmes, autant avec une brutasse comme l'Orogue avec nous j'étais plutôt serein : si ça se déplaçait, il saurait le faire.
Et effectivement, après quelques efforts, la voie était dégagée ! Les chants se faisaient de fait plus net, preuve s'il en était que nous allions dans la bonne direction.

Quelques dizaines de mètres plus loin, le couloir débouchait sur un promontoire rocheux, duquel la vue nous stupéfia : des centaines d'humanoïdes, tous en robes spécifiques d'adeptes d'un culte, psalmodiant de sombres prières devant la plus grande pieuvre que j'aie jamais vue.
Bon ok, c'était la première que je voyais, n'empêche qu'à ma connaissance le modèle de base n'était pas si grand que cela. A bien y réfléchir, c'était sans doute cela le "trésor" de ce temple, vision très symbolique des choses.
Oh, et, juste pour préciser, ça puait le mal à plein nez. Si le crâne de Gruumsh m'avait filé la migraine, cette fois-ci je n'étais pas loin du haut-le-cœur… Turuuk aurait presque été d'avis d'aller fendre quelques crânes, mais quelle que soit notre valeur, à quatre contre plus de cent (et une pieuvre géante) nous n'avions absolument aucune chance, et une attaque suicide, en ce qui me concernait n'était probablement pas la manière la plus efficiente d'œuvrer pour Mumbasa sur cette terre.

Nous rebroussâmes donc chemin discrètement, replaçant même la statue pour couvrir notre retraite.
Regagnant notre embarcation, nous eûmes tout le temps de notre traversée pour penser à la manière d'agir ensuite et, une fois après avoir remis pied à terre nous fîmes le tour des temples du Bien et de la Loi de la Grand-Boueville pour les avertir du danger latent qui se tenait non loin d'eux.

D'aucuns pourraient penser que cette aventure ne nous rapporta rien. Pourtant, en allant me coucher ce soir-là, je sentais une force nouvelle en moi, un nouvel élan.

Je remerciai Mumbasa pour m'avoir montré le chemin et m'endormis, impatient de découvrir ce que les lendemains me réservaient.

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