mardi 27 avril 2010

Problèmes de téléportation : Eyjafjallajökull en cause?


Des Nains outragés !
Des Nains brisés !
Des Nains martyrisés !
maiiiis des Nains libérés!

Libérés donc libres... de se prendre une volée!
En effet à peine en avions-nous fini avec leurs geôliers, aidés par Drozen le renégat, que je repartais vers le niveau supérieur pour embarquer l'araignée domestique reperée dans l'une des chambres, tandis que mes compagnons recueillaient des informations.

Bien m'en a pris car cela m'a permis de voir une cohorte d'une trentaine de drows foncer vers les souterrains, une prêtresse et quatre démons en tête.
J'ai pu revenir à temps pour prévenir tout le monde. Nous avons proposé aux demi-portions de les évacuer mais ils ont poliment décliné, refusant d'abandonner leurs blessés.
'Comprendrai jamais...
Je leur aménageais néanmoins une porte de sortie dans la roche, tandis que la prêtresse les soignait.

Drozen quant à lui ne se déclarait prêt à parler qu'une fois en sécurité...
Il était donc temps de prendre la poudre d'escampette. Mes "passagers" autour de moi, je commençais à lire le parchemin de Refuge de Groupe qui devait nous ramener en sécurité, alors que de nombreux bruits de pas précipités se faisaient entendre dans les tunnels.
Et soudain... ce fut le drame.

L'incantation sembla comme figée, ralentie dans le temps. Plus inquiétant encore, je pouvais sentir la présence qui avait déjà tenté de nous intercepter en téléportation... Cette présence était bien plus forte que la dernière fois, et elle nous plaçait en position plus que délicate.
Mon sort était cependant toujours actif, bien que retardé. Le tout était... de survivre jusque là.

Lady Azbeth a convoqué un Mur de Force pour bloquer l'accès, ce qui n'a pas empêché la prêtresse drow de commencer à psalmodier, une Tempête Vengeresse commençant à se former au dessus de nos têtes...
Les démons quant à eux, n'étaient en rien gênés par une telle défense et se sont téléportés avant de s'en prendre au barbare et au paladin (ce qui est plutôt une bonne nouvelle : s'ils m'avaient choisi, je ne serais sans doute pas là pour en parler... qui a dit "Dommage"?), infligeant des dégâts considérables.

Regdar, fidèle à son mantra "mettre des mandales oui, prendre des mandales non" décida d'accélérer d'accélérer le retour au pays, tel Nicolas avec ses charters, et craqua sa pierre de refuge, disparaissant sur-le-champ devant des démons frustrés.
Voyant cela, Dinafaë a pris sa place en première ligne, prête à morfler (je soupçonne des tendances sado-maso chez notre amie).
Pendant ce temps pour ma part je faisais bénéficier Edwin d'un sort de Déplacement qui pourrait lui être des plus utiles, tandis que notre-allié-elfe-dont-je-ne-connais-toujours-pas-le-nom a confirmé la tendance remarquée peu de temps auparavant : il se planquait encore plus vite que moi!

Soudain, à la surprise générale (y compris la sienne), Regdar est réapparu au milieu des démons, sa marque de Quête d'Humbel brillant de mille feux. Manifestement affaibli et grondé par la divinité, il s'apprêtait à passer son plus mauvais quart d'heure (le dernier) lorsque j'ai lâché: "Arf, dommage je n'ai pas de sphère d'Otiluke à disposition, c'est la seule chose qui pouvait le sauver!"
L'elfe s'est révélé moins sourd que prompt à se cacher, et puisqu'il disposait lui-même de ce sort, en a fait profiter Barbounet in extremis.

Ca valait franchement son pesant de cacahuètes drows de voir quatre démons s'acharner sur une bulle de force, bulle dans laquelle Regdar restait prostré...
(Cela dit au passage : j'aime assez l'humour/l'humeur d'Humbel ^^)

Alors que les démons se dévisagaient, un air de surprise stupide sur leur faciès maléfiques (manière élégante de dire : sur leurs tronches de cake), le sort de refuge a finalement fait effet et nous nous sommes retrouvés dans la sécurité du node.
"Pas trop tôt..." Drozen s'époussetait, l'air blasé.
Personne ne l'avait vu pendant toute la durée du combat. Fallait vraiment que je me remette à niveau sur l'art d'esquiver les ennuis...

Notre renégat n'a accepté de parler qu'en échange de la bagatelle de 120 000 pièces d'or; j'aurais dû me douter que la négociation n'était pas terminée! Néanmoins ce n'étaient pas nous qui devions débourser une telle somme, par conséquent nous n'avons pas fait de difficultés.

Il nous a révélé que le fer de cette mine servait à construire de gigantesques créatures métalliques aux allures arachnéennes. Une seule d'entre elle était pour l'instant opérationnelle, mais elle seule semblait constituer une machine de guerre terrifiante capable de changer le cours d'une bataille.
Alors, plusieurs...

Il nous a aussi informés que deux archimages drows (des huiles de mon pays natal) avaient la réalisation de ce projet à coeur. L'un d'eux était un prophète, responsable de l'invasion de la surface en personne, qui avait prédit que disposer de telles machines était indispensable pour la victoire finale. L'autre était personnellement en charge de l'exécution du plan.

Nous avons également informé le Conclave de nos problèmes de téléportation.
Nous avons pu déduire que le responsable était une manifestation du Colosse, l'âme même du Mal de ces terres... Une manifestation bien faible comparé à ce qu'elle pouvait être, car encore lointaine, mais s'approchant...

Après quelques négociations (revente massive de matériel, de quoi ouvrir un hypermarché de l'aventurier) nous ayant permis de récupérer une coquette somme nous sommes allés nous ressourcer au node pour la nuit.

Durant notre sommeil, la voix désormais familière de Niout se fit entendre :
"Sachez, mes enfants, que l'Ombre est désormais consciente de votre existence et qu'elle vous porte son attention.
Chacun de vos pas sera désormais surveillé, sûrement entravé.
Toutefois vous disposez en vous, Enfants des Etoiles, du moyen d'outrepasser ces entraves."

Niout, mère spirituelle du Père Fouras... EVIDEMMENT elle ne nous aurait pas dit EXACTEMENT comment faire!

Néanmoins son intervention nous a quelque peu rassurés, on tombait souvent sur son répondeur ces temps-ci...

Le conclave nous a informé qu'ils avaient pu localiser une source de Tenebrum sur le plan Négatif. Même si Bastirak s'était allègrement servi, il restait un objet de cette matière dont il ne s'était pas emparé.
Et pour cause, il s'agissait du trône du prince vampire Noctulus, régent de ce plan...

Deux priorités requerraient donc une action urgente de notre part : la destruction des araignées mécaniques ou la récupération de Tenebrum, en rendant visite soit à un mage puissant, soit à un prince vampire... Que de choix réjouissants, c'est trop, c'est indécent!

jeudi 22 avril 2010

Exfiltration en douceur! Ou presque!

- Dinafaë -

"Je crée un zone de silence dans le couloir et on massacre les prêtresses avant que leur abomination ne s'éveille!"
Si tôt dit, si tôt fait! La zone de silence était à peine créée que le barbare avait éventré la première prêtresse, le roublard fait le tour de la seconde et le Paladin détruit son premier Spectre grâce à sa foi en Hombel! La fin vint vite ... très vite!

Edwin : "Bon on fait quoi maintenant? Il y a 12 gardes en train de se préparer à bouffer de l'autre côtés du couloir et on a entendu des bruits de bataille venant du bas ! Sans oublier la forme seule derrière la porte du fond du couloir"
Deren : "Je vais voir ce qu'il se passe en bas et revient faire mon rapport"
Edwin : "Nous on s'occupe de la porte du fond ... Barbounet, aurais-tu l'amabilité de défoncer la porte et la personne se trouvant derrière par la même occasion?"
Regdar : "Ouais ... Ca va faire beaucoup de bruit! J'adore"
Edwin (de façon à se que le Barbare n'entende pas) : "Vous pensez que je dois lui dire que la zone de silence de Dinafaë ... "
Les autres d'un hochement de tête : "Non"

Effectivement le Barbare détruisit la porte et coupa en deux le cuisinier drow se trouvant derrière ... et le tout dans le plus grand silence!

Cinq minutes plus tard Deren ne revenant pas nous sommes descendu à sa recherche.

En bas des escalier Deren observer 15 drows qui attendaient, d'après se qu'on entendait, que des esclaves nains mutins viennent s'écraser contre les barricades devant eux!
La tapette en collants : - "Je lance une boule de feu à droite, Dinafaë une colonne de feu à gauche et Deren une fiole de poison aux milieu et on voit se qu'il en ressort?"
Tous : - "Vendu!"

Le poison en tue 6, la colonne 4 et la boule fait long feu ... arf les drows avec leurs résistances à la magie.

Il en reste 5 :
- Barbounet en engage 2
- Palouf 2 autres
- moi le dernier
- l'elfe qui sert à rien tente un nouveau sort qui fait pchhhhitttt!
- notre drow à nous : steack haché! (Tellement bien que ne le reverra plus avant la fin dites-donc!)

Ca dégage vite, malgré quelques coupures chez nous, et les 5 tombent quand derrière nous nous entendons un ARGGGG................ boum!
L'elfe s'est fait découpé en deux par un drow qui le laisse "pour mort" à terre et charge Edwin.
- "Par Valkazz il a de la chance d'être un Starborn et que la Guerre ne fait que commencer!"
- "Valkazz donne moi le pouvoir de nous guérir tous!"

Et heureusement que mon souhait a été exhaussé parce que vu le seul fil qui tient encore entre le haut et le bas de la tunique de l'elfe ... sa vie n'a tenu qu'a un fil!

Bon, et Edwin, il en est où avec se porc de drow? ... Il s'en sort pas trop mal mais j'ai l'impression qu'un petit soin complet ne serait pas de trop! N'est-ce pas?
Forcément, l'autre n'ayant pas de prêtresse pour l'aider et Barbounet se mettant aussi à l'oeuvre il a vite été rayé de la carte!

Je passe sur les 12 drows qui canardaient à l'arbalète les nains retranchés eux aussi derrière leurs barricades car il furent vite débordés par les fous que nous sommes, déchainant la colère de nos dieux sur cette piétaille à la peau sombre.

Les nains libérés et armés nous ont donné l'endroit où nous pouvions enfin trouver le drow à exfiltrer. Biensur croyant bien faire ils nous ont aussi prévenu que les tunnels pour y arriver étaient empoisonnés ... ils ne pouvaient pas savoir que les repas que Valkazz m'autoriser à préparer pour mes compagnons nous immunisaient contre toutes les formes de poison! Tiens quand j'y repense s'est vrai que les drows en face de nous avaient tout à l'heure l'air surpris de ne pas nous voir tomber après leurs premiers coups au but!

Nous somme donc aller à la rencontre du traitre à la cause de l'Obscurité ... et de ses 3 lieutenants.
Edwin : "Bonjour, heu excusez-nous nous sommes perdus"
Moi : "Au moins s'est clair tu voulais qu'ils sachent qu'on est là!"
Le premier lieutenant voulant se téléporter pour aller chercher du renfort s'est fait bottés les fesses par son chef, le tuant sur le coup ... ça c'est du bottage de fesses ou je ne m'y connait pas!
Les deux autres tentant de lancer des cônes de froids pour nous arrêter. Contrés par l'elfe, qui une fois n'est pas coutume réussi un sort, et moi-même! Edwin et Barbounet se chargeant vite de réduire au silence ces deux trouble-paix!
Edwin : "Vous vouliez donc être exfiltré?"

Opération de sauvetage


De retour devant le Roi-Soleil, les starborns lui contèrent leurs aventures et leurs succès. Ce dernier les écouta une grande attention mêlée de satisfaction.
Pour les récompenser leur souverain frappa deux fois dans ses mains : à ce bruit des serviteurs entrèrent dans la grand-salle du palais, chargés de coffres finement ouvragés.
Chaque aventurier se vit remettre l'un des coffres, qui s'avéra rempli d'or de de bijoux. Il y avait presque de quoi acheter un petit royaume!
Mais la récompense ne s'arrêtait pas là : chacun se vit offrir la création d'un objet magique de son choix, le prix de l'objet serait alors ajusté à son minimum.

Les commandes étant passées (hein les gars? ^^), les compagnons repartirent (ah, les joies de la téléportation) sur Xoth Sarandi.
Ils se tinrent au courant des derniers événements diplomatiques, notamment le départ simultané des ambassadeurs des nations opposées à la guerre contre les drows.

Il fut décidé de remettre encore le "cas Bastirak" à plus tard; la priorité devenait donc l'extraction du drow renégat, qui ne se trouvait pas comme attendu à Jehannum mais dans les montagnes de Xvart.

Le groupe se téléporta vers un endroit convenu à l'avance. Cependant, durant le trajet, une phénomène étrange survint : tous eurent l'impression que quelque chose ou plutôt quelqu'un cherchait à les intercepter... Leur déplacement ne semblait plus si instantané.
Néanmoins ils finirent par arriver à destination, mais bien plus tard que prévu. Nul ne savait ce qui s'était passé, hormis qu'il allait falloir être vigilant... Intervenir sur une téléportation requérait un pouvoir considérable.

Ils se trouvaient dans une petite chambre souterraine munie d'une porte unique. Edwin détecta de nombreuses présences mauvaises aux alentours, et le roublard fut envoyé en éclaireur.
Il explora diverses pièces, invisible et sous forme gazeuse. Rien de bien intéressant, excepté une salle munie d'un tiroir fermé à clé et d'une chambre forte, une harpe magique dans une autre chambre, et une araignée domestique dans une troisième.

Au bout du couloir se trouvaient quatre guerriers drows, surveillant manifestement la sortie ouest de leur salle. Deren revint auprès de ses compagnons leur faire un rapide compte-rendu, au terme duquel un plan se dégagea...
Ainsi Dinafaë généra-t-elle une zone de silence tandis que le barbare et le paladin chargeaient, le voleur étant pour sa part déjà prêt à frapper.

Le combat fut bref et sanglant : les ennemis étaient à peine remis de leur surprise qu'ils étaient taillés en pièce.

Deren, après avoir fouillé les corps, partit chercher la harpe qu'il avait vue, puis s'attaqua au tiroir fermé à clé, lequel révéla des rapports d'activités de la mine : apparemment, l'officier chargé de son exploitation (manifestement celui que les Starborns cherchaient) ne donnait guère satisfaction.
La chambre forte contenait deux coffres fermés et piégés. L'un d'eux fut ouvert sans problème, permettant de récupérer un fiole de gaz particulièrement virulent au passage, mais le drow se livra à son activité favorite sur le second : coincer la serrure. Edwin se chargea de la forcer pour pouvoir accéder à son contenu.

L'exploration pouvait continuer : il trouva une autre salle remplie de gardes, ainsi qu'en face une chapelle dans laquelle officiaient deux prêtresses accompagnées de formes spectrales, se livrant à quelque rituel nécromantique.
Les aventuriers se décidèrent à intervenir avant que celui-ci fût achevé, se préparant à une nouvelle attaque éclair.

mardi 20 avril 2010

L'esprit surpasse le glaive.


- Deren -

Bastirak avait semble-t-il peu envie de nous revoir. En effet, lorsque nous voulûmes retourner dans son fief pour lui manifester notre "sympathie", nous nous aperçûmes qu'un sort bloquait les téléportations vers son château!
Le vieux fou des glaces ne perdait rien pour attendre; mais de notre côté, ce n'était pas l'inaction qui nous guettait.

Après délibération nous décidâmes de nous intéresser au fameux "mal du désert" qui empêchait les légions Phénix des Terres Topazes de marcher vers Jehannum.

La téléportation dans la capitale de ce royaume fut un choc : de mémoire de drow (et ça fait quand même 121 ans...) je n'avais jamais vu une telle opulence, un tel goût pour le brillant, l'éclatant.
Les bâtiments rivalisaient de magnificence, les rues elles-mêmes étaient pavées d'or. Autre élément marquant : l'utilisation de la magie était extrêmement répandu dans le quotidien, chaque lanceur de sorts oeuvrant pour faciliter la vie de la communauté, en échange de la gratuité des services courants et des échoppes.
Ce type de fonctionnement était vraiment difficilement concevable pour moi, culturellement parlant. Il fallait dire que le culte du soleil était peu répandu chez les miens...
Du reste, je ne goûtais guère cette débauche d'or, de marbre, excepté pour la valeur marchande que je pourrais en retirer.

Nous fûmes conduits devant le Roi Soleil, dont le nom (un tantinet ridicule quand même) était justifié rien que par l'aveuglement s'ensuivant du moindre reflet sur son armure.
Autant pour ma part je n'étais pas à mon aise, autant Edwin semblait comme chez lui; la manière dont il claquait ostentatoirement des ailes le prouvait.
Le Roi nous fit la grâce d'une audience, et nous fit part des maigres informations dont il disposait : il savait juste que plusieurs oasis avaient été ravagées, et qu'il n'y avait pour l'heure aucun survivant pour en identifier la cause.
Du reste, une espèce d'île flottante avait été aperçue aux alentours. Tiens donc, ça me rappelait quelque chose...

Il nous fit également don de splendides chevaux célestes, des Tetzilins, pour progresser dans le désert.
Sûr, ça en jetait plus que la vieille carne du coin.

Nous nous mîmes en route vers le campement de l'armée du Phénix, quinze mille guerriers fanatiques rêvant d'en découdre avec mes congénères.
Nous fîmes halte au poste de commandement, le temps de recueillir des informations supplémentaires et de bénéficier des talents de cuisinier de la prêtresse, qui avait rarement été aussi inspirée.

En effet ses lasagnes al'forno avec le petit Chianti qui l'accompagnait, en plus de nous rassasier, eurent l'effet de nous immuniser contre les poisons, ce qui allait s'avérer plus qu'appréciable.

Nous passâmes en revue quelques oasis dévastées, sans trouver d'autre indice probant que les traces d'une chaleur considérable. Nous croisâmes un groupe d'individus à l'air suspect, qui nous donna des précisions sur les ravages ayant eu lieu, et sur la géographie locale. Le mont du Dévoreur, le plateaux des Crânes, l'oasis aux serpents... On sentait que les gens du coin étaient de gros déconneurs, soucieux de véhiculer une image positive de leur trou à rat. L'office du tourisme local devait crouler sous les demandes! Malgré leurs efforts, nos interlocuteurs ne pouvaient m'abuser : je savais reconnaître des ordures lorsque j'en voyais (on se demande bien pourquoi) et je ne tardais pas à les identifier comme des pillards, bien qu'ils tentassent de prendre une identité plus respectable.
Le paladin ne put s'empêcher de les sermonner, le boulet...

En les quittant j'essayai de déterminer s'ils nous suivraient, tels des vautours attendant un faux-pas de notre part. Et même si je n'en avais aucune preuve, j'en étais persuadé.

Nous parvînmes jusqu'au Plateau des Crânes. Nous en gravissions le sentier lorsque nous fûmes attaqués par les six plus gros scorpions que j'aie jamais vus. Pour me permettre de les admirer de plus près, trois d'entre eux s'en prirent à moi, tandis que notre ami l'elfe nous montra en s'envolant qu'il pouvait s'extirper du danger encore plus vite que moi (je ne croyais pas qu'une telle chose fût possible!)
Malgré ma peau de pierre immédiatement invoquée, je sentis leurs dards pénétrer mes chairs et je remerciais alors Dinafaë et son festin de m'avoir protégé du poison... Vu la taille des bestiaux, j'aurais probablement dû m'attendre à plus grave qu'une crise d'urticaire!

Je me téléportai vite un peu plus loin, le temps de revenir à la charge un peu mieux préparé.
Pendant ce temps le paladin et le barbare se frayaient un chemin dans leur "style si particulier" : à grands coups de latte. Ces scorpions paraissaient forts, mais pas forcément très futés : cette analogie avec Regdar me fit penser qu'un sort de Terreur pourrait être efficace, et effectivement je vis juste : mes trois nouveaux animaux de compagnie s'éparpillèrent comme si Dinafaë s'était mise à chanter.
Les trois autres ne posèrent dès lors plus de problème.

En finissant de gravir le plateau, nous fûmes accueillis par un androsphinx qui, malgré mes demandes insistantes, refusa de nous proposer des énigmes (frustration).
En lieu et place il nous parla du fléau qui décimait les lieux : une espèce de créature mécanique d'origine drow avait été réalimentée pour la première fois depuis des siècles; sa tâche première étant de détruire toute végétation (originellement pour emmerder les elfes : j'aimais assez le principe), il s'était naturellement attaqué aux oasis de la région. le plateau était en outre peuplé d'esprits, pas forcément malveillants : ceux-ci étaient juste des victimes de la créature, troublées dans leur repos éternel par la réanimation de leur meutrier mécanique.
Il nous parla également de la fameuse "île flottante" confirmant nos soupçons : il s'agissait d'Astercote, le village envolé de Chillhame.

Nous rendant sur place, nous trouvâmes deux villageois montant la garde près de l'amarre de l'île volante.
Ces derniers nous racontèrent qu'un magicien maladroit avait actionné un puissant artefact, ceci ayant pour effet d'arracher le village de la terre. Ils nous apprirent également que c'était eux qui avaient raminé la créature, pensant qu'elle pourrait les aider à ramener le village à son emplacement d'origine. C'aurait été malin, si ce n'avait été aussi stupide...
Un artefact capable de soulever des masses colossales? Cela me faisait trop penser à la pierre que cherchait Revekhal Sunspite pour que ce soit une coïncidence.
Nous montâmes en volant sur l'île et ne tardâmes pas à trouver la tour du mage en question.
Nous décidâmes de confier au Dragon de Bronze récemment sauvé (appelons-le Zimbadaboum) le "remorquage" du village en des contrées plus hospitalières, nous les ferions alors atterrir pour mieux les évacuer.
Quant à la pierre nous avions deux-trois idées amusantes sur de futures utilisations possibles...

Nous restait le problème du "mal du désert".
Nous le localisâmes sans difficulté, et comprîmes aussitôt pourquoi personne n'avait réussi à l'arrêter : il semblait aussi inarrêtable qu'incandescente.
Mais plutôt que de chercher un affrontement contre une créature aussi redoutable, nous tentâmes la ruse (ce qui était déjà plus dans mes cordes). Dinafaë me suggéra (deux bonnes idées à la suite, c'est plutôt rare) d'utiliser ma jarre perpétuelle pour éteindre la fournaise qui émanait de lui. Je tentais d'ouvrir à distance la trappe qui protégeait cette dernière, sans succès. La prêtresse se faufila alors jusqu'à la créature, arrachant la grille au prix de graves brûlures (rien dont elle ne pût se guérir elle-même toutefois).
Je dirigeais ensuite la jarre par télékinésie et après un JET D'ATTAQUE A 52 (désolé c'est pas très roleplay mais fallait que je le dise ^^) je parvins à guider le flux d'eau sur les braises, le feu mourrant bientôt dans un nuage de vapeur brûlante qui détruisit le récipient magique.

Cela nous changeait de résoudre des problèmes autrement que par la force! Mais je ne m'inquiétais pas, haches et autres masses d'armes auraient encore bien d'autres occasions de servir...

mercredi 14 avril 2010

Here comes a new challenger!



- Deren -

(Résumé enchaîné de deux séances)
A notre retour sur Xoth Sarandi, le Conclave avait une surprise pour nous : nous espérions tous une bonne arme, une armure ou que sais-je... en fait il s'agissait d'un nouveau Starborn qui avait répondu un peu tard à l'appel de Niout (ou alors il cherchait une paire de chaussettes propres, allez savoir).
Le p'tit nouveau (qui va se faire un plaisir de remplir sa fiche de présentation, pas vrai?) semblait être un combattant hybride, mi-guerrier mi-jeteur de sorts... Arf, un elfe, on avait bien besoin de ça! et un enchanteur par dessus le marché! Je reconnaissais l'utilité des lanceurs de sorts instinctifs, mais pour moi rien ne remplaçait l'étude des arcanes...
Cependant, un renfort était le bienvenu.

Les documents dérobés par Dinafaë (hey, c'est moi qui dérobes normalement!) nous en apprirent plus sur les Dragons ayant donné naissance à Bastirac Brothers. Il était notamment fait mention d'un Dragon d'Argent qui était, selon les sources, mort ou simplement retenu captif. Cette seconde possibilité méritait d'être étudiée, l'appui d'un Dracosire n'étant jamais négligeable. Du reste apparemment Bastirak était bel et bien de sang royal : fils d'un tyran du Kamdang destitué, il ne rêvait que de revanche et de reprise de pouvoir, d'où son alliance avec les drows qui lui promettaient tout cela.
Alliance d'ailleurs attestée par des manuscrits en notre possession désormais...

Nous tentâmes de retourner chez le sorcier pour lui botter les fesses, mais les téléportations échouaient, probablement à cause d'un rituel prévu à cet effet; ce n'était que partie remise...

Mes compagnons eurent vent du dragon de Cuivre qui nous avait aidé durant notre escapade maritime : il se trouvait être très mal en point, pansant ses plaies sur une plage lointaine.
Tandis qu'ils partaient jouer aux vétérinaires (très peu pour moi), je me mis en tête d'explorer le navire de l'ambassadeur du Kamdang, exploitant des informations obtenues il y a quelque temps de cela sur une cargaison suspecte.

Invisible et intangible, je n'eus aucune difficulté à inspecter les lieux.
J'y découvris notamment des espèces de Basilisks à l'allure redoutable ainsi que des caisses de poison drow. Je parvins à emmener les caisses, conscient d'avoir trouvé un élément compromettant pour Kamdang.

De leur côté, mes camarades en goguette étaient parvenus à localiser les armes de Starborn de notre nouvel ami elfe dans les montagnes de Xvart. Sur place, ils eurent maille à partir avec une espèce de démon dont ils se débarrassèrent rapidement et trouvèrent un nouveau node.

De nouveau réunis nous partîmes jouer les diplomates, munis de la preuve que constituait le poison drow... avec succès. Ce nouvel élément nous acquit une nation supplémentaire à notre cause.
La bataille se profilait, lentement, et les alliances se constituaient peu à peu...

Semi-échec



- Deren -

Nous explorons successivement les différents passages, en commençant par celui situé à notre niveau.
Nous parvenons dans une chambre de petite fille. En son centre siège une fillette rêveuse qui se révèle très vite complètement timbrée. Zemillac (c'est son nom) alterne entre des phases d'une timide douceur et d'une agressive malfaisance.
Entre deux crises elle nous en apprend néanmoins beaucoup sur la généalogie de Bastirak : ce dernier, ainsi qu'elle-même et leur demi-frère Aserak sont tous demi-dragons (respectivement blanc, argent et rouge).
Aserak a été enfermé par Bastirak car considéré comme instable et dangereux... Ca doit être de famille.

Flairant la gamine puissante j'essaie de la monter contre son frère magicien, mais c'est peine perdue.

Nous la laisons au milieu de ses poupées et prenant le chemin du haut, là où se situe la prison d'Aserak.

Chemin faisant nous passons par un tunnel... Donc les parois se referment brusquement, manquant de broyer mes compagnons (personnellement j'ai préféré y aller en volant). Fort heureusement, notre prêtresse est une culturiste qui s'ignore, et utilise son pouvoir de Starborn pour empêcher cela. Pratique quand même!

Nous parvenons à une plate-forme comprenant deux éléments notables : la première est effectivement ce qui semble être une prison, la seconde... son gardien! La cryohydre à douze têtes qui nous fait face a l'air joueuse.
Personnellement je suis presque à court de sorts, donc le choix de mes compagnons de ne rebrousser chemin ne me choque pas. Je reste néanmoins persuadé que relâcher un sociopathe demi-dragon dans l'antre d'un magicien aurait constitué une diversion de choix.

Ne reste donc plus qu'une espèce de toboggan de glace qui conduit au coeur de la citadelle...
Je laisse mes petits camarades retomber en enfance (dans mon enfance à moi, les jeux consistaient à éviter de se faire dévorer par des araignées géantes) et continue de privilégier la voie des airs.

Nous arrivons dans une étrange salle munie de six miroirs. Ces derniers semblent être des observatoires vers d'autres lieux : nous y voyons notamment la cryohydre, le filon de ténébrum, plusieurs endroits inconnus... Le dernier miroir semble différent des précédents. Dinafaë l'effleure pour s'en assurer...
Mauvaise idée. Elle se retrouve happée dans une espèce de blob qui entreprend de la digérer consciencieusement, avant de se déployer dans la pièce.
Regdar, malgré son aversion pour les blogs, est l'un des premiers à réagir, mais il se retrouve bien vite absorbé à son tour, tandis que notre prêtresse phase vers l'étage du dessus, en sécurité.

Lady Azbeth ne sait que faire devant un tel adversaire, je tente pour ma part de lancer une boule de feu sur la créature mais celle-ci me retourne mon sort, ce qui me donne une nouvelle occasion de bénir mes réflexes.
Je décide de me dévêtir et, me lançant un sort de protection contre l'acide, je m'apprête à plonger dans la masse visqueuse pour aider le barbare quand celui-ci parvient à se libérer.
Il est entièrement nu (ce qui permet d'infirmer une légende couramment admise sur les orques) et démuni, seule sa hache de Starborn ayant résisté aux sucs digestifs.

Dans les miroirs, nous voyons apprêtés Bastirak, sa soeur et trois drows; je reconnais en l'un d'eux un fameux combattant dont le nom m'échappe, mais à la réputation et à la faux tristement célèbres. Nous devinons sans peine qu'ils se dirigent vers nous.

Regdar, par pudeur ou par honte, s'est téléporté jusqu'au node de Xoth Sarandi, et Dinafaë est toujours à l'étage supérieur.
Avec Lady Azbeth n'ayant plus comme sorts que Cuisson de Dinde Améliorée et Invocation de Slip Kangourou, il ne reste plus qu'Edwin le Palouf et moi, ce qui est un peu léger...
Je me téléporte en dehors du château avec l'elfe, bientôt rejoint par la prêtresse qui a récupéré quelques documents au passage, en attendant de regagner magiquement Xoth Sarandi à notre tour.

Pendant ce temps Edwin a une idée lumineuse : il utilise son heaume de téléportation pour atteindre le dépôt de ténébrum, en prélever un morceau, puis repartir aussi sec.
Je serai toujours admiratif des résultats que peut produire la combinaison d'un bon sort et d'un peu d'imagination. Chapeau bas, petit paladin, je me promets de ne pas te chambrer sur ton attitude risible pendant au moins deux jours (heureusement deux jours, ça passe vite).

De retour à Xoth Sarandi, nous rapportons le morceau de Ténébrum au Conclave qui va pouvoir travailler à la réalisation de son arme anti-Tour de Ténèbres.

Nous nous jurons également de revenir plus tard parler du pays à Bastirak, certains par frustration d'avoir fui, plutôt en ce qui me concerne parce que je suis convaincu qu'il y a bien des merveilles à récupérer dans le château d'un mage puissant...